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Construire un SI tout intégré ou ” best of breed ” ?

Pour construire leur système d’information (SI), les entreprises peuvent adopter une solution intégrée, issue d’un nombre réduit de fournisseurs ?” idéalement, un ?”, qui fournit un…

Pour construire leur système d’information (SI), les entreprises peuvent adopter une solution intégrée, issue d’un nombre réduit de fournisseurs ?” idéalement, un ?”, qui fournit un ensemble complet de solutions. L’autre option, le “best of breed” (BoB) consiste à rechercher sur le marché les meilleurs composants, fonction par fonction, et à les assembler pour construire un SI sur mesure.La solution intégrée est intellectuellement séduisante et sécurisante. C’est la bonne réponse pour les PME/PMI qui n’ont pas les ressources suffisantes pour intégrer des composants. Les solutions proposées sont raisonnables, économiques, et bien adaptées à leurs attentes. Il existe de remarquables petits ERP/PGI, sou- vent proposés en ASP (externalisation), qui répondent bien à ces marchés. La démarche BoB s’appuie sur un postulat clair : un produit spécialisé est toujours plus performant qu’un produit généraliste.C’est vrai dans tous les métiers, y compris l’informatique. Le niveau de finesse des composants d’une démarche BoB est une question clef. Prenons l’exemple de la bureautique : un correcteur orthographique est un composant, le traitement de texte qui l’intègre est un composant, une suite bureautique complète est aussi un composant ! Les responsables SI sont donc confrontés à un double challenge : d’un côté, une attente des utilisateurs de plus en plus diversifiée en termes d’infrastructures et de fonctionnalités ?” du DG qui synchronise son Palm à l’ingénieur de bureau d’études automo- biles qui dispose d’un écran de 80 centimètres. De l’autre, une offre de qualité de plus en plus variée : l’explosion des solutions réseaux en est un bon exemple : Wi-Fi, Bluetooth, GPRS, Edge, i-Mode, ADSL, câble, BLR, UMTS, etc.Devant ce défi, des responsables ?” peu nombreux ?” choisissent la solution de facilité, la démission décisionnaire, la paresse, et optent pour une solution intégrée complète, qui les met en situation de dépendance totale vis-à-vis d’un fournisseur et réduit à néant l’espace de liberté des utilisateurs. L’image qui vient à l’esprit est celle de ces sectes où un gourou peut annihiler toute velléité de décision chez ses sujets, qu’il ne laisse partir que détruits et ruinés. Une démarche BoB raisonnable est indispensable si l’on veut privilégier la performance de son entreprise, donner un minimum de liberté aux différentes familles d’utilisateurs et garder le contrôle de son SI.Combien faut-il de composants pour optimiser le rapport efficacité/variété BoB ? Une centaine de haut niveau ?” 50 % infrastructures, 50 % utilisations ?” suffisent dans les grandes organisations. Ce chiffre vous fait bondir ? Qui va s’en charger ? Comment déterminer les responsabilités en cas d’incident ? Demandez au directeur d’une usine automobile combien de composants il utilise pour assembler chaque jour mille cinq cents voitures, toutes différentes. Pourquoi un DSI ne serait-il pas capable d’assembler un excellent SI avec dix fois moins de composants ?La bonne nouvelle, c’est que les évolutions récentes des SI vers des standards internet d’interopérabilité comme XML, Java ou les portails d’entreprise facilitent ce travail d’industriel, dingénieur des SI. Intégrateur de BoB. Quel beau métier pour les informaticiens de demain !(*) [email protected]

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Louis Naugès