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Condamné en appel, Note2be.com revient en version 2.0

La Cour d’appel de Paris confirme la condamnation du site qui l’oblige à éliminer toute donnée nominative. Ce qui ne l’empêche pas d’élargir son champ d’activité au-delà du monde enseignant.

La justice a tranché une seconde fois dans l’affaire du site d’évaluation des enseignants Note2be.com. Elle confirme
l’ordonnance de référé rendue le 3 mars dernier. La chambre des référés de la Cour d’appel de Paris a décidé que le site ne
devait plus utiliser de données nominatives, indique l’AFP qui a pris connaissance de l’arrêt. Note2be.com avait fait scandale à son ouverture en proposant aux élèves de noter anonymement les performances pédagogiques de leurs professeurs.Pour le fondateur de Note2be.com, Stéphane Cola, l’arrêt rendu aujourd’hui constitue pourtant ‘ une demi-victoire. (…) Nous considérons que la décision rendue ne concerne plus Note2Be,
en l’état
, indique-t-il. En résumé, on peut dire qu’on a entendu ce que la justice avait à dire, que l’on y a obéi et que l’on a corrigé le site en conséquence ‘.

Noter tous les professionnels et prestataires de services

Pas question de fermeture donc, bien au contraire. Une version 2.0 du site Internet devait fort opportunément être mise en ligne mercredi 25 juin à 19 heures. ‘ Avec cette évolution du site, nous
avons considérablement réduit la publicité de la note,
détaille Stéphane Cola. Plus question par exemple de faire une recherche nominative sur un enseignant, à partir du moteur de recherche du site. De plus, on nous reprochait
initialement que tout-le-monde-note-tout-le-monde, et bien c’est fini. Dorénavant seuls les élèves d’un établissement, et inscrits comme tels sur le service, peuvent s’exprimer sur leurs professeurs, et accéder, comme les parents d’élèves
d’ailleurs, à la notation des enseignants ‘.
Mais dans sa version 2.0, Note2be.com va plus loin, au risque qui sait, d’aller au devant de nouveaux déboires judiciaires. Le site qui souhaite s’inscrire dans ‘ l’Internet participatif ou Web 2.0, nouvelle
tendance lourde de développement du Web mondial ‘,
s’adresse désormais à un plus large public.Aux internautes désireux de donner leur avis sur la SNCF, sur La Poste, sur les compagnies aériennes, les plombiers, les chirurgiens, les notaires, les avocats… Les avocats ? ‘ Oui, explique
Stéphane Cola, nous avons déjà réussi avec les enseignants, alors pour les avocats, ils peuvent toujours nous faire des procès… ‘ Il est vrai, que d’autres sites comme Palmares.com, se sont récemment lancés
sur le même créneau.

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Philippe Crouzillacq