Pourtant peu nombreux, les loueurs indépendants se concentrent. Un paradoxe lorsqu’on connaît la bonne santé du secteur. En témoigne la fusion il y a quelques mois entre Technobail et Continental Leasing (la nouvelle société a été baptisée Leasecom), ou plus récemment le rachat de BD Lease par Arius, filiale de BNP-Paribas.
Des rapprochements sous-tendus par la même logique : la nécessité de disposer de fonds propres importants dans un métier où les offres, notamment auprès des grands comptes, doivent être de plus en plus structurées. Dans le cas de Continental Leasing, il s’agissait, par exemple, d’acquérir une aisance et une indépendance financière qui lui faisait défaut. Continental Leasing avait en effet des capitaux propres peu élevés et ne disposait pas de sa propre structure de financement. Au contraire de Technobail avec sa structure Novabail.
Quant à BD Lease, il avait besoin d’atteindre la fameuse taille critique. Mais surtout de disposer d’une assise financière plus importante. “Les investissements en location demandent une puissance financière difficile à mobiliser pour les acteurs qui ne sont pas adossés à une banque”, affirme Pascal Jannsen, directeur général d’Arius Finance, holding filiale de la banque BNP-Paribas. La plupart des ténors français du secteur sont en effet des filiales de banques. ECS a pour maison mère la Société Générale, Arius BNP-Paribas et Etica le Crédit Agricole.
Exceptions notoires : Leasecom et Parsys. Le second a néanmoins quelques accointances avec la banque néerlandaise ABN Amro. Parsys a racheté l’année dernière l’entité de location informatique (EFSI) de la banque et vient de signer un accord de distribution avec cette dernière. Quant à la question d’un possible rapprochement entre les deux acteurs, Jean-Louis Schmitlin, le PDG de Parsys, répond : “L’éventualité n’a jamais été évoquée.”
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