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Completel trouve un second souffle in extremis

L’opérateur évite le désastre en se débarrassant de ses filiales étrangères et en recapitalisant la société. Il déclare ne plus avoir de dettes.

Après des mois de course folle, Completel réussit à se débarrasser de sa dette et recapitalise pour tenir “jusqu’au cash-flow positif” prévu pour le début 2004. Aujourd’hui, Jérôme de Vitry, p.-d.g. de la société, peut souffler. In extremis ?” il fallait trouver entre 60 et 90 millions d’euros avant fin juin ?”, l’opérateur a réussi à vendre ses filiales étrangères en Grande-Bretagne et en Allemagne, véritables gouffres financiers.“Nous avons commis une erreur stratégique outre-Rhin. Le déploiement a coûté plus cher que prévu et, surtout, il a été effectué dans des zones trop peu denses en termes de présence d’entreprises “, constate Jérôme de Vitry.En Angleterre, Completel s’était surtout focalisé sur le métier de l’hébergement, qui, après les revers des dotcoms, s’est finalement avéré générateur de pertes.En revendant ces filiales, pour une somme modique, l’opérateur s’est surtout débarrassé de sa dette, ce qui fait dire à son grand patron, non sans une certaine fierté, que “Completel est aujourd’hui le seul opérateur européen qui ne soit pas endetté “.Aujourd’hui, la société possède des boucles locales dans neuf villes (auxquelles sont raccordés 1 200 sites clients), huit d’entre elles affichant des comptes positifs. Seule Nantes, ouverte voilà moins d’un an, ne fait pas partie du lot.Jérôme de Vitry annonce des investissements. Pas dans l’ouverture de nouvelles villes, pour le moment, mais plutôt dans de nouveaux produits et dans le raccordement de nouveaux clients.Outre la vente de ses filiales, deux de ses principaux actionnaires ont accepté de recapitaliser la société à hauteur de 30 millions d’euros ; et les détenteurs d’obligations ont consenti à convertir leurs obligations en capital à hauteur de 8 millions d’euros. Le vent du boulet n’est pas passé loin de l’opérateur, dans un contexte où les marchés financiers n’ont vraiment plus d’appétit pour la chose télécoms.

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Jérôme Desvouges