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Compilatio-net traque les étudiants copieurs

Des étudiants peuvent être tentés de ‘ pomper ‘ des documents en ligne. Six Degrés a développé un outil pour les repérer.

Le mois de juin sonne le début d’une lourde période d’examens et de soutenances de mémoire pour la population estudiantine. Mais cette année, les élèves peu scrupuleux feraient bien de se méfier. Les professeurs peuvent désormais
bénéficier, dans leur traque à la fraude, d’une aide certaine.En effet, un jeune éditeur savoyard, Six Degrés, a développé un outil pour détecter les ‘ copier-coller ‘ intempestifs dans les devoirs, mémoires ou autres rapports. ‘ C’est à la demande
du corps enseignant que nous nous sommes intéressés au problème
[le logiciel a d’autres usages, par exemple la veille sur le respect des droits d’auteur, NDLR]. Il est tentant pour un étudiant de recopier un article ou une étude
sur Internet et de l’intégrer à son devoir sans en indiquer la source ‘,
analyse Frédéric Agnes, cofondateur de Six Degrés.Concrètement, l’universitaire charge le document qu’il souhaite analyser sur le serveur hébergeant Compilatio-net, le logiciel développé par l’éditeur. L’outil en extrait le contenu textuel, puis le fragmente aléatoirement en plusieurs
extraits avant de les analyser dans des métamoteurs de recherche scrutant le Web.A la suite de l’analyse, Compilatio-net fournit un indice de plagiat. Si plus de 35 % de concordances sont repérées, le taux est considéré comme élevé. Le logiciel indique également les URL sur lesquelles ont été retrouvées les
extraits incriminés. Il fournit également un Top 5 des sources les plus utilisées.Toutefois le logiciel est incapable de détecter un plagiat si l’étudiant indélicat reformule un tant soit peu le texte original. ‘ Ce que demande le corps enseignant, lorsqu’il donne un travail à faire à ses
étudiants, c’est que ceux-ci assimilent leurs lectures. C’est ce qu’ils font lorsqu’ils reformulent
‘, se défend Frédéric Agnes.L’outil intéresse beaucoup les établissements d’études supérieures. Il est déjà utilisé par le département Tech de Co de l’université de Savoie. D’autres grandes écoles souhaiteraient également s’équiper de cet outil. Il reviendra
ensuite à chaque établissement de s’équiper, l’Education nationale n’ayant pas de projet en la matière, même si elle est consciente du problème.

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Hélène Puel