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Comparatif : 6 souris pour assurer dans tous les jeux

Pour bien jouer sur PC, il faut une bonne souris gaming et du talent ou “skill” dans le jargon. Pour le skill, désolé, on ne peut rien pour vous… Mais pour le reste, oui. suivez le guide.

Depuis quelques semaines, nous sommes envahis de souris au labo ! Non, pas les rongeurs mais celles en plastique, avec plein de boutons et qui parfois même font de la lumière. Souris de l’espace ? Non. Souris pour joueurs ? Oui, assurément. Nous les avons toutes mises dans l’arène, les avons fait cavaler sur des kilomètres de tapis et avons exercé des centaines de pression sur leurs petits boutons. Elles ont aussi été soulevées, parfois un peu malmenées comme lorsque que nous venions de nous prendre un headshot improbable dans Counter-Strike : GO ou de nous faire rouler dessus par une « Bio ball » dans StarCraft II. On vous passera nos heures de farming dans WoW ou ArcheAge ou encore nos matchs haletants dans DoTA 2 et Heroes of The Storm. Bref, nous les avons testées avec un large panel de jeux.

Laser ou optique : selon les goûts et les surfaces

Mais, avant de rentrer dans le cœur du sujet, parlons capteur. Optique ou laser ? Depuis que la boule a disparu du corps de nos mulots, les technologies utilisées sont numériques. Même les normes Darkfield de Logitech et autre Bluetrack de Microsoft utilisent l’optique ou le laser. L’optique est généralement moins cher que le laser car les processus de fabrication sont moins complexes. Il n’est pas question de dire que tel capteur est mieux qu’un autre, c’est histoire de goût et de feeling. Nous dirons simplement que le laser a tendance à être trop précis, ce qui peut entraîner des décrochages inattendus dans les jeux. Il réagit également mieux à des technologies de correction de trajectoire présentes dans certaines souris.

Et si la guerre à la célérité a longtemps fait rage sur le marché des mulots, c’est aujourd’hui un débat stérile. A quoi sert une souris pouvant se déplacer à 8200 points par pouce ? Car, en pratique, aucun joueur digne de ce nom ne dépasse les 2000 ou 4000 ppp même quand il joue sur un écran 30 pouces. Plus on augmente la vitesse, plus on tournera vite sur soi-même dans les jeux de tir par exemple… mais, revers de la médaille, on perd clairement en précision. Le curseur aura du mal à se stabiliser et le moindre et infime tremblement le fera bouger.

Bref, optique ou laser, peu importe d’après nous. Une souris pour joueur est un tout. La forme, la prise en main, la disposition des boutons mais aussi une bonne surface de glisse. Et si l’optique est moins tolérant que le laser en la matière, le mieux et le plus sûr reste de faire cavaler son mulot de combat sur un bon tapis en tissu, en plastique rigide ou tout autre surface homogène (avec aspérité ou lisse) pour faciliter les déplacements de la souris et éviter les sautes de capteur.

La guerre des boutons

Trois, huit, douze, voire même 16 boutons ! Certaines souris demanderaient à être manipulées par des pieuvres. Suivant le type de jeu auquel vous jouez, cela peut vous servir d’avoir quelques boutons sur la tranche du mulot, pour recharger une arme par exemple. Ou pour baisser temporairement la vitesse du curseur à quelques centaines de points par pouce pour être plus précis avec un fusil de tireur d’élite. Mais en avoir 9 ou 10, sous le pouce, est-ce bien utile ? Même les plus grands joueurs de MMORPG vous diront que d’avoir un ou deux sorts/capacités directement à portée, en plus de la molette et des clics droit/gauche, est appréciable mais que rien ne vaut un bon mapping (organisation des raccourcis) des touches du clavier et une personnalisation de l’interface pour être le plus efficace possible en Raid ou en BG (Battle Ground).

Mionix Avior 8200

Mionix, voilà une marque qui gagne à être connue. En effet, son offre de mulots est assez restreinte mais leur design est sobre et regorge de fonctionnalités. C’est le cas de l’Avior 8200 qui arrive à conjuguer confort et bonne ergonomie. La prise en main est hyper agréable pour ceux qui englobent la souris de la main. Les doigts trouvent bien leur place sur les côtés… à condition de les recroqueviller légèrement. Enfin, le revêtement est très agréable au toucher et limite la transpiration. Sur le ventre de la souris, c’est un capteur laser 8200 dpi réglable sur trois paliers qui fait bouger le curseur. Sur chacun des flancs se trouvent deux boutons auxquels il est facile d’attribuer des macros ou des fonctions grâce au logiciel. Les dompter prend un peu de temps, mais une fois mis au pas, on les utilise sans s’en rendre compte. Seuls petits reproches, les boutons de clics principaux ne sont pas assez durs et la molette, pas assez saillante. En revanche, les crans de cette dernière sont bien marqués.

Autre très bon point, la mémoire de la souris peut accueillir jusqu’à 5 profils, utilisables sur n’importe quel PC, tous personnalisables via le pilote. Pour les différencier, il est vivement conseillé de leur attribuer une couleur différente, visible sur le logo de la marque. Peu gourmand en mémoire, le soft est assez simple et épuré mais certaines traductions ne sont pas toutes fonctionnelles. En particulier les françaises. Pour le reste, on retrouve tout l’attirail possible de fonctions : vitesse de curseur, macro, gestion de la sensibilité lorsqu’on a le mulot levé, etc.

+ Cinq profils en mémoire
+ Bonne prise en main
+ Plein de boutons exploitables
+ Pilote clair… mais pas traduit
– Certains la trouveront trop plate
– Clics un peu mous

Prix : 80 euros (68 € constaté) | Note : 4,5 étoiles | Consulter la fiche technique de la Mionix Avior 8200

Logitech G302 Daedalus Prime

Une souris spéciale pour les MOBA. La G302 est donc pensée pour les amateurs de DoTA 2, Heroes of Newerth ou League of Legends. Bon, M. Logitech, honnêtement, c’est un bel artifice marketing que voilà. En effet, dans l’absolu, n’importe quelle souris est efficace dans un MOBA. Néanmoins, mettre en avant la forme ultraplate et l’encombrement contenu de la Daedalus Prime nous semble bien plus pertinent. Si vous aimez piloter votre souris du bout des doigts, vous serez aux anges. Parlons également des flancs arrondis, qui assurent une bonne prise en main. Le pouce, l’annulaire et l’auriculaire viennent naturellement y trouver leur place.

Simple, efficace, ce mulot est pourvu de 6 boutons hyper agréables, dont certains légèrement creusés afin que les doigts ne glissent pas. Petit bémol, la molette est un peu basse et manque d’un crantage plus franc. Le modèle de la G602 aurait été parfait !
C’est en installant le pilote Logitech que se dévoilent toutes les fonctions de la souris. À commencer par l’enregistrement d’un profil dans la mémoire de la souris pour le conserver peu importe le PC auquel vous la branchez. Il est aussi possible de régler jusqu’à 5 vitesses différentes à appliquer au capteur optique (entre 240 et 4000 ppp), voire activer la fonction G qui comme le EasyShift de Roccat, perment à un bouton de devenir une sorte de touche “majuscule” permettant d’enregistrer non pas 5 mais 10 raccourcis sur le mulot.

+ Bon prix
+ Flancs bien ronds
+ Simple et efficace
– Un seul profil stocké dans la souris
– Trop plate pour les grosses mains
– Crans de molette pas assez marqués

Prix : 50 euros (45 € constaté) | Note : 4,5 étoiles | Consulter la fiche technique de la Logitech G302 Daedalus Prime

Asus ROG Gladius

Avec la Gladius, Asus propose un modèle de souris qui sort de l’ordinaire. Alors, de prime abord, avec ses six boutons, ses flancs en caoutchouc, ses illuminations et sa forme classique, l’originalité ne saute pas aux yeux. Pour en avoir un premier aperçu, il faut ouvrir la boîte. Deux câbles USB s’y trouvent, un long pour utiliser la souris avec un PC de bureau, et un autre, plus court, pour le PC portable. Malin. Autre originalité, le changement de switchs des clics droits et gauches. Les switchs sont les éléments mécaniques qui répercutent les pressions exercées sur les clics et les transmettent au PC. Le démontage est enfantin et Asus a le bon goût de livrer des petits éléments de la marque Omron, reconnue dans le monde du mulot. Une « geekerie » pour les plus mordus mais il fallait y penser.

Il nous a fallu du temps pour être bien à l’aise avec la Gladius. Non pas que le capteur optique ne remplisse pas son office, mais la souris accuse une hauteur de 4,41 cm. Et, ça se sent ! L’impression d’avoir la main très loin de la surface de glisse est omniprésente. Ceux qui englobent la souris ou qui l’utilisent du bout des doigts seront d’ailleurs plus à leurs aise. Côté logiciel, le ROG Armoury est bien fait et regorge de petites fonctions comme l’angle swapping pour corriger gentiment la course du curseur lorsque vous faites du détourage à main levée par exemple.

+ Logiciel clair et peu gourmand en ressources
+ Molette bien crantée
+ Juste le nombre de boutons qu’il faut
– Clics très souples
– Glisse perfectible

Prix : 80 euros | Note : 4 étoiles | Consulter la fiche technique de l’Asus ROG Gladius

Razer DeathAdder Chroma

La DeathAdder est un classique de chez Razer. Depuis la première version de ce mulot filaire, certains contours se sont affinés et la prise en main est plus agréable. Très agréable même. Mais, globalement, elle reste très haute et un peu massive. Sa forme ne la destine qu’aux droitiers et Razer n’a toujours pas envisagé l’ajout d’un repose-pouce sur le flanc gauche. Que ce soit ce dernier ou l’auriculaire, ils trainent tout le temps sur le tapis, ce qui a le don de nous agaçer.

En matière d’équipement, la DeathAdder mise sur le « simple mais efficace » : 5 boutons et une molette crantée. Le capteur est un modèle optique qui monte à 10 000 dpi avec le pilote, et 8000 sans. Outre l’augmentation de vitesse du capteur, le Razer Synapse, le pilote/logiciel unifié de Razer, permet à la DeathAdder de délivrer son plein potentiel. L’interface noire et verte est épurée, simple à prendre en main et tous vos réglages sont conservés dans le Cloud après création d’un compte gratuit. Quoi qu’il en soit, c’est inutilisable et inutile. Enfin, dernière question, en quoi la Chroma diffère de la dernière version ? En rien. Il est simplement possible de faire varier les couleurs du logo et des flancs de la molette dans le logiciel. Gadget !

+ Bonne réponse des boutons
+ Logiciel au top et fonctions Cloud
– Peut être trop haute/massive pour certaines mains
– Prix trop élevé
– A quoi ça sert 10000 dpi ?

Prix : 70 euros | Note : 4 étoiles | Consulter la fiche technique de la Razer DeathAdder Chroma

Razer Naga Epic Chroma

Cette réédition de la souris acnéique taillée pour les joueurs ou poulpes amateurs de MMORPG n’apporte que la couleur par rapport à l’ancienne mouture. La Naga Epic intègre le programme Chroma de Razer qui, comme sur la DeathAdder, permet de personnaliser la teinte du rétroéclairage des boutons. Mais pourquoi acnéique ? Répartis entre le dessus et les flancs de la souris, ce sont pas moins de dix-huit boutons paramètrables qui sont à disposition dont 12 rien que sous le pouce. De forme bombée, large, avec un repose annulaire, la Naga Epic convient plus aux grandes mains. Elle est recouverte d’une matière plastique noire légèrement granuleuse agréable au contact. Sur son ventre, on retrouve le capteur laser (jusqu’à 8200 ppp) et de gros et bons patins pour la glisse.

En plus du nombre très élevé de boutons, la particularité de cette souris est qu’elle est aussi bien filaire que sans fil. En effet, elle est livrée avec une base de recharge qui se branche en USB à votre PC, et qui sert aussi bien de station de ravitaillement pour la batterie que de gros émetteur/récepteur. La petite batterie tient une quinzaine d’heures avant de crier famine, de quoi tenir une journée de gaming intensif sans le moindre souci.

Mais si, comme nous, préférez le filaire, pas de souci. Le câble qui la relie à la base de recharge vient aussi se loger sur le devant de la souris. Le côté pratique c’est que les séances d’acrobatie pour aller connecter la souris en filaire lorsque celle-ci tombe en panne sèche de batterie appartiennent dorénavant au passé. Signalons toutefois que nous avons rencontré un problème occasionnel : le passage du sans-fil au filaire ne se fait pas toujours rapidement. Eteindre la souris avant de la brancher en USB pour éviter toute perte de curseur est une obligation. Enfin, tout comme la DeathAdder testée plus haut, la Naga Epic est compatible avec le logiciel Synapse 2.0.

+ Plein de boutons
+ Malgré son gabarit, elle tient bien en main
+ Sans fil et filaire
– Problème de reconnaissance en filaire
– Pas de mémoire interne pour stocker les profils !
– Le prix…

Prix : 130 euros | Note : 3,5 étoiles | Consulter la fiche technique de la Razer Naga Epic Chroma

TesoroTec Gandiva

Tout comme Mionix, TesoroTec est un inconnu sur le marché des souris gaming. En main, cette souris offre une sensation très… plastique. Son arrière train est massif, si bien que la prise en main est assez peu confortable. Compte-tenu de son gabarit, nous nous attendions à une souris assez lourde. Il n’en est rien ! Elle pèse moins de 140 grammes, ce qui en fait l’une des plus légères du moment. Côté disposition des doigts, une petite excroissance accueille votre pouce ; quant à l’index et le majeur, tous deux reposent chacun sur de longs clics qui répondent très bien à la moindre pression.

Comme beaucoup de souris, la Gandiva mise sur un capteur laser et huit boutons pour séduire les joueurs. Si nous n’avons aucune critique à emettre sur le premier, les seconds, en revanche, ne sont pas tous accessibles. C’est par exemple le cas des deux petits boutons sur le clic gauche. A moins de recroqueviller complétement le majeur, impossible de les atteindre. De même, les boutons latéraux ne ressortent pas assez et sont un peu petits. Ils s’actionnent plus facilement du bout de l’ongle que du plat du doigt.

Autre gros souci, le pilote. Son interface n’est pas très élaborée et certaines fonctions… ne fonctionnent tout simplement pas. Impossible, en l’occurence, d’attribuer un bouton à la navigation entre les cinq profils stockés dans la mémoire interne. En outre, lorsque vous souhaitez enregistrer des réaffectations de raccourcis ou de fonctions, cela prend un temps incroyable et rien ne vous indique que les modifications sont prises en compte.

+ Cinq profils en mémoire
– Trop carrée
– Boutons latéraux mal placés
– Pilote vraiment décevant

Prix : 50 euros | Note : 2,5 étoiles | Consulter la fiche technique de la TesoroTec Gandiva

A voir aussi :
Notre comparatif permanent de souris pour joueurs

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Aymeric Siméon