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Comment Nvidia vient au secours de la voiture autonome grâce à la VR

L’accident mortel impliquant un véhicule Uber sans conducteur et un piéton montre que la voiture autonome ne tient pas encore sa principale promesse : devenir le moyen de transport le plus sûr. Nvidia propose ses technologies pour mieux la tester et l’améliorer. 

« Nous ne savons pas ce qui s’est passé » explique Jensen Huang, le PDG de Nvidia lors de sa conférence dédiée aux développeurs. Et par ces propos rapportés par l’agence Reuters, Jensen Huang veut parler de l’accident mortel, tristement célèbre, dans lequel un véhicule autonome Uber a récemment été impliqué aux États-Unis. C’est un coup dur pour Nvidia qui, même s’il semblerait que ce ne soit pas le logiciel de Drive PX qui soit en cause dans cet accident, est au cœur de l’intelligence des voitures autonomes de la société de VTC. Malgré ce récent événement, le PDG a tout de même présenté les avancées technologiques dédiées aux véhicules autonomes.

Un monde virtuel pour entraîner les voitures

Vous ne le saviez peut-être pas, mais les acteurs majeurs de la voiture autonomes réalisent des essais sur routes, mais aussi sur simulateurs. Avec ces derniers, ils peuvent tester le comportement du véhicule dans un monde complètement virtuel. Simuler une circulation sous la pluie, la neige, de jour comme de nuit… Dans cet univers numérique, chaque paramètre peut être ajusté pour s’approcher au plus près de la réalité. Chez Nvidia, ce dispositif s’appelle « SIM and Constellation ». Il s’agit d’un écosystème numérique dans lequel SIM (pour simulateur) représente le monde virtuel et Constellation représente le véhicule qui circule dans ce monde.

Parmi le nombre incalculable de tests possibles, une telle simulation permet, par exemple, d’évaluer les capteurs. Les caméras sont-elles aveuglées par les phares des autres véhicules ? Lisent-elles correctement les panneaux sous la pluie ou la neige ? Plus impressionnant encore, les simulations seraient même capables d’ajuster les paramètres d’adhérence du véhicule en fonction du revêtement de la route et des conditions climatiques.

Nvidia propose à tous ses partenaires actuels, mais aux nouveaux aussi, de profiter de cet outil de simulation de conduite, à condition qu’ils disposent du matériel informatique adéquat – entendez assez puissant – pour faire tourner cet outil qui utilise quatre des plus puissantes puces graphiques Nvidia. Rappelons qu’à l’heure actuelle, l’américain compte environ 370 partenaires dont Tesla (pour la technologie AutoPilot à bord des Model S et Model X) ou encore Audi.

Piloter une voiture autonome à distance

L’autre annonce faite par Nvidia en lien avec la voiture autonome concerne cette fois-ci les tests menés en situation réelle. Avant d’être en mesure de prendre seul ses décisions, sans mettre en danger les autres usagers de la route, le véhicule robotisé doit encore se plier à certaines règles. En cas de difficultés – présence de travaux face à lui, véhicule qui bloque le passage sans qu’il soit possible de déboîter, par exemple -, le véhicule s’arrête dans l’attente d’une intervention humaine. D’où la présence, dans les essais actuels, d’opérateurs installés derrière le volant. Mais ceux-ci sont voués à quitter les habitacles, remplacés par des téléopérateurs. Chez Nvidia, ces derniers sont mis en scène dans un dispositif assez fou. Ils utilisent en l’occurrence la technologie holodeck pour prendre le contrôle du véhicule grâce à la réalité virtuelle.

Ce projet de prise de contrôle à distance n’est pas sans nous rappeler la technologie SAM (Seamless Autonomous Mobility) que Nissan à présenté lors du CES 2017. Le constructeur japonais travaille sur ce système en partenariat avec la NASA.

Dans les deux cas, cela sous-entend l’utilisation d’une connexion sans fil avec un temps de latence quasi nul afin que le retour des commandes physiques (action sur le volant, accélérateur, frein, etc.) et du flux vidéo transmis par les caméras soient le plus rapide possible. Sans doute là encore une mission pour la 5G !

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