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Comment les concepteurs de voitures autonomes unissent leurs efforts pour remédier aux bugs

Huit sociétés impliquées dans la conception de véhicules autonomes aux États-Unis ont partagé avec l’agence de régulation des véhicules à moteur les soucis rencontrés lors des tests. Une action collective pour identifier plus vite les principales failles des technologies embarquées.

Plus de cinquante sociétés détiennent l’autorisation de mener des tests sur les véhicules autonomes aux États-Unis. Le site The Mercury News rapporte que, parmi elles, huit ont été sollicitées par le DMV (Departement of Motor Vehicules), soit l’agence de régulation des véhicules à moteur chargée de l’enregistrement des véhicules et des permis de conduire, pour partager leurs rapports à l’issue des tests. Ces huit sociétés sont : Baidu USA LCC, l’équipementier Delphi Automotive, Drive.ai, GM Cruise, Nissan, Telenav, Waymo et Zoox. L’occasion pour l’agence d’agréger d’importantes informations sur les difficultés rencontrées par ces véhicules sur la route.

De l’erreur de positionnement à la mauvaise lecture de signalisation

Les différents rapports partagés par ces entreprises, dont l’historique remonte pour certaines à décembre 2016, font état de bugs communs. À commencer par la façon dont le véhicule perçoit son environnement. Des difficultés communes pour les voitures autonomes à bien comprendre ce qu’il se passe lorsqu’elles sont entourées de nombreux piétons, par exemple. L’absence ou la mauvaise lisibilité du marquage au sol reste aussi un problème pour ces voitures qui utilisent les données GPS, mais aussi des caméras pour se positionner sur la chaussée.

Baidu – La BMW autonome de Baidu

Sur ces rapports rendus par les huit sociétés, on peut lire, par exemple, que Baidu (le Google chinois) a rencontré des problèmes de lecture de certains feux tricolores qu’il qualifie de « mal classés ». Baidu rapporte également des problèmes de freinage tardif à la suite d’une « queue de poisson » par un autre véhicule, mais aussi face à un piéton qui a surgi devant la voiture.
De son côté, la société Telenav, qui travaille sur les technologies de véhicules connectés indique, entre autres, qu’il a identifié des difficultés sur le maintien des distances de sécurité ou sur la réalisation des manœuvres de stationnement.

Waymo – La schématisation de ce que voit la voiture autonome de Waymo.

Waymo, filiale d’Alphabet, a déclaré, quant à lui, des problèmes logiciels et matériels dans ses outils de diagnostic SDC comme du côté des caméras et des lidars. Waymo précise toutefois qu’à aucun moment il n’y a eu de risque de collision.
Enfin GM Cruise comme Delphi ont pointé des difficultés pour les véhicules autonomes à réagir face à des comportements peu courtois de la part des autres automobilistes.

Nissan / DMV – Extrait du rapport transmis par Nissan à l’agence de régulation des véhicule à moteur.

Tous ces exemples ne sont pas exhaustifs. Il est possible de consulter les rapports sur le site du DMV. Toutes les sociétés ne communiquent d’ailleurs pas le nombre de kilomètres parcourus. Nissan, qui fait partie de ceux délivrant le plus d’informations, indique que les tests se sont déroulés depuis décembre 2016. Tests au cours desquels, selon le rapport, l’opérateur installé à bord du véhicule autonome a dû reprendre la main 24 fois sur un total d’environ 8058 km (5007 miles) parcourus sur routes publiques. Une belle performance étant donné qu’il s’agit là de tests menés sur des routes ouvertes à la circulation.

Source : Mercury News

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