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Comment ça marche : les projecteurs vidéo

Les technologies LCD et DLP permettent de concevoir des projecteurs compacts et légers grâce à un haut niveau de miniaturisation.

Dès l’instant où les utilisateurs ont pu concevoir des tableaux, des graphiques et des présentations sur leur ordinateur, ils ont rapidement eu envie de les afficher sur un support plus grand que leur écran. La technologie requise
pour le faire existe depuis plus de cinquante ans, sous une forme embryonnaire, puisque les projecteurs vidéo noir et blanc datent des années 50 et ceux en couleur, des années 70.Les modèles couleur s’inspirent alors du processus utilisé dans les télévisions. Ils comportent trois tubes cathodiques (rouge, vert et bleu), trois objectifs et nécessitent de nombreux réglages. Leur prix est très élevé, ainsi que
leur poids.

De l’usage du prisme

Le développement dans les années 80 des écrans à cristaux liquides (LCD, ou Liquid Crystal Display) permet de miniaturiser considérablement les projecteurs. La lumière d’une lampe est séparée par un prisme en
trois flux de couleurs primaires (rouge, vert, bleu), qui traversent chacun une matrice à cristaux liquides (1,4 à 4,2 cm de diagonale) avant d’être remélangés par un prisme et projetés sur l’écran.Les trois matrices à cristaux liquides sont divisées en pixels qui vont plus ou moins bloquer la lumière afin de constituer l’image à afficher. Les difficultés de fabrication sont liées à la taille de la matrice, au nombre de pixels
qu’elle comporte et à l’espace entre chaque pixel.En 1994, Epson lance le premier projecteur doté de la technologie HTPS (polysilicium à haute température), qui permet de diminuer l’espace entre chaque pixel tout en laissant passer plus de lumière. Cependant, une technologie
concurrente fait son apparition en 1996 : DLP (Digital Light Processing) de Texas Instruments.Les matrices à cristaux liquides sont remplacées par un circuit DMD (Digital Micromirror Device) contenant des milliers de miroirs microscopiques capables de s’incliner avec un angle maximal de 12 degrés et
de jouer ainsi le rôle d’interrupteurs réfléchissant ou non la lumière.Les projecteurs DLP haut de gamme bénéficient de trois circuits DMD pour les composantes rouge, verte et bleue de l’image, mais la majorité des modèles ne comportent qu’un seul circuit. La lumière doit alors passer par une roue,
composée de filtres rouge, vert et bleu, et qui tourne pour isoler les composantes primaires.En théorie, DLP offre un meilleur niveau de contraste et une plus grande profondeur des noirs, tandis que LCD procure un meilleur rendu des couleurs. Enfin, signalons l’existence d’une troisième technologie, peu répandue, baptisée
LCoS (Liquid Crystal on Silicon) ou D-ILA (Digital Direct Drive Image Light Amplifier) chez JVC, qui consiste à diviser la lumière selon ses trois composantes primaires, puis à réfléchir les trois faisceaux
sur des panneaux comportant une couche de cristaux liquides déposée sur une couche de silicium.

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François Bedin