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Comment ça marche : le WiMAX

Débits élevés, couverture étendue, franchissement des obstacles en douceur : avec de tels atouts, le WiMAX pourrait se propulser au premier rang des technologies de réseau sans fil.

Le paysage des réseaux sans fil compte un nouveau venu : le WiMAX. Concurrent du Wi-Fi, c’est un descendant de la Boucle locale radio (BLR). Souvenez-vous : à la fin des années 90, quelques opérateurs ont proposé
un accès à Internet à haut débit et aux réseaux téléphoniques par ce système d’ondes radio. Mais la BLR, fondée sur des technologies propriétaires et onéreuses, n’a pas réussi à s’imposer face à l’ADSL. A la lumière de
cet échec, quelques grands noms de l’électronique comme Alvarion ou Intel, puis Nokia ou Fujitsu, ont cherché à améliorer cette technologie et à la faire valider par l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics
Engineers,
l’association internationale chargée, entre autres, de définir et de promulguer les standards dans le domaine de l’informatique et des réseaux). Leurs principaux objectifs : augmenter les débits et la portée
de transmission de la BLR.C’est ainsi qu’est née, en 2001, la première mouture de la technologie sans fil 802.16, baptisée WiMAX (Worldwide Interoperability for Microwave Access). Alors exploitable dans la bande des 10 à
66 GHz, elle offrait un débit potentiel de 134 Mbit/s. Depuis cette date, d’autres versions ont vu le jour, apportant à chaque fois une nouvelle amélioration à la précédente. Depuis sa première version, le WiMAX bénéficie
d’un atout de poids face au Wi-Fi : un mécanisme d’allocation de bande passante à la demande (Grant/Request Access). Alors que la technologie Wi-Fi (l’appellation commerciale de la norme IEEE 802.11)
souffre parfois de collisions entre les paquets de données et du surcroît de trafic qui en résulte, le WiMAX alloue une bande passante à chaque utilisateur en fonction de ses besoins. Si un abonné demande à faire de la visioconférence avec une
excellente qualité, l’opérateur lui attribue une priorité haute afin que la transmission soit la plus fluide possible.

Faire fi de tous les obstacles

Autres atouts du WiMAX : son débit et sa portée. Ils ont toutefois été revus à la baisse. Car entre la première et la deuxième version de la norme 802.16, les transmissions ont su s’affranchir des obstacles. Le WiMAX se
débrouille pour assurer l’intégrité des données transmises, même si les ondes doivent franchir des maisons ou des arbres pour arriver à destination. En contrepartie, le spectre d’exploitation a été réduit à un segment de 2 à
11 GHz, la couverture des réseaux a été ramenée de 50 à 20 km et le débit (toujours potentiel) est passé de 134 à 70 Mbit/s.Un seul opérateur propose une offre pré-WiMAX en France : Altitude Telecom, détenteur d’une licence temporaire héritée du temps où il officiait dans le domaine de la BLR. Notamment présent en Vendée et dans l’Orne,
Altitude Telecom s’adresse surtout aux entreprises et aux administrations du fait de ses tarifs prohibitifs (400 ? HT/mois pour 500 kbit/s, par exemple).La situation devrait changer : l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, ex-ART) vient de définir les modalités d’attribution des licences WiMAX aux opérateurs candidats. Côté
matériel, les réseaux d’Altitude Telecom fonctionnent avec des équipements basés sur le standard promulgué en 2003, le 802.16a, voire sur des spécifications propriétaires. Mais en avril dernier, Intel a lancé son circuit Pro Wireless 5116
(nom de code Rosedale) basé sur le standard 802.16d. Les premiers appareils (dont les modems) munis de cette puce devraient apparaître avant la fin de l’année. Quand le matériel sera disponible et que les opérateurs lanceront leurs premières
offres, le WiMax pourrait bien se tailler une place importante aux côtés d’autres technologies de réseaux haut débit.

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Hafid Mamoudhi