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Comme Windows 10, Windows 7 et 8 embarquent des mouchards

La psychose s’étend. Les anciens systèmes d’exploitation de Microsoft comporteraient eux aussi des outils destinés à surveiller ses utilisateurs.

Le lancement de Windows 10 a été accompagné par un vent d’inquiétude, pour ne pas dire de paranoïa : le dernier OS de Microsoft collectait des détails sur la vie privée de ses utilisateurs. Au point que des responsables de certains trackers bittorrent avaient décidé de bannir Windows 10.

C’est le flou entourant quatre mises à jour, qualifiées de mineures (3022345, 3075249, 3068708 et 3080149) qui a attiré l’attention de certains utilisateurs.

La première, lancée en avril dernier, installait un nouveau service Windows appelé Diagnostics Tracking service (service de suivi diagnostic). Microsoft avait alors expliqué alors que ce service augmentait le nombre de données que le programme d’amélioration de l’expérience utilisateur pouvait collecter et qu’il pouvait récupérer des données en provenance d’applis tierces. Cette mise à jour a elle-même bénéficié de deux updates (les 3068708 et 3080149). Quant à la mise à jour 3075249, qui date de la mi-août, elle a amélioré la fonction de collecte d’informations du User Account Control (Contrôle de compte d’utilisateur).

Désinstaller les updates mises en cause

Certes, ces mises à jour n’étaient pas obligatoires, mais elles étaient « recommandées » par Microsoft. Un utilisateur non averti a donc pu installer de toute bonne foi des outils un tantinet indiscrets sur son ordinateur.

Ce qui pose problème n’est pas tant que Microsoft ait renforcé certains outils de suivi, parfois à la demande d’utilisateurs avides de plus d’automatisation (par exemple pour l’envoi de rapport de plantage), mais que la communication autour d’eux n’ait pas été claire. Désormais, les utilisateurs sont informés et, grâce à l’identifiant de ces mises à jour, peuvent les désinstaller s’ils ne souhaitent pas que leur activité soit suivie.

Pour ce faire, il faut entrer successivement les différentes lignes de commandes suivantes en mode administrateur :


wusa /uninstall /kb:3068708 /quiet /norestart
wusa /uninstall /kb:3022345 /quiet /norestart
wusa /uninstall /kb:3075249 /quiet /norestart
wusa /uninstall /kb:3080149 /quiet /norestart

Une fois cette opération terminée, il est possible de faire un clic droit sur toutes les mises à jour indiquées par Windows Update pour faire en sorte qu’elles ne soient pas réinstallées en cas de redémarrage du système.

Cela dit, Microsoft a toujours indiqué dans ses conditions générales d’utilisation accéder à certaines données personnelles quand nécessaire. Et de lister ces cas : pour répondre à une demande de la justice, pour protéger ses utilisateurs, pour maintenir la sécurité de ses services et protéger ses droits de propriété. On ne pourra donc pas dire que l’on ne savait pas.

Sources : Ars Technica et The Hacker news

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Cécile BOLESSE