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Combien ça coûte ? Oubliez…

Elle est loin, l’époque où le prix des logiciels, des matériels et des services était clairement mentionné sur les sites des éditeurs ou en magasin. Aujourd’hui, c’est le flou total, au bénéfice des vendeurs, mais au mépris de la loi.

Que vous achetiez un manteau, un journal ou un produit pour déboucher votre évier, vous payez le prix affiché, un point c’est tout. Dans le monde merveilleux de la micro-informatique et des télécommunications, il en va tout autrement
car, justement, les prix ne sont pas affichés, contrairement à ce que la loi impose.Sachez que le coût d’un logiciel ou d’un matériel est souvent entouré d’un flou qui n’a rien d’artistique. Si vous avez un doute, faites un tour sur le site de Microsoft France, simplement pour y chercher le prix, par exemple, d’une
version complète d’Office 2003. Vous n’êtes pas au bout de vos peines !Certes, Microsoft annonce qu’il ne fait pas de vente directe sur son site. Mais l’entreprise pourrait au moins donner un prix public indicatif.Les raisons de cette opacité sont nombreuses.En premier lieu, le programme se décline en nombreuses versions, dont les différences ne tiennent pas seulement à leur contenu (version de base, professionnelle, développeurs) mais aussi à l’acheteur. Selon que ce dernier acquiert une
version complète (mais qui le fait vraiment ?), une mise à jour ou une version OEM, les prix varient facilement du simple au triple.Ajoutez à cela les réductions accordées à certaines catégories de clients, comme les étudiants, les ‘ multi licence packs ‘, et vous constaterez que les tarifs ne sont pas simples.Même si vous obtenez le prix d’un produit, attendez avant de remplir votre chèque, car il y a les imprévus… très prévisibles. Ainsi, certains constructeurs de PC, qui pratiquent la vente directe, vous imposent ?” et
vous facturent ?” la livraison de la machine, quelle que soit votre adresse.Le phénomène touche aussi le domaine des télécommunications. Les opérateurs, talonnés par la concurrence, rendent leurs tarifs de plus en plus opaques afin de rendre quasi impossible toute comparaison de leurs tarifs avec ceux de leurs
concurrents.Entre les forfaits, les cartes prépayées avec ou sans bonus offert, les formules soir et week-end, les reports de communications inutilisées et les tarifications à la seconde, bien malin celui qui peut anticiper son budget de
communications pour les prochains mois.Le flou a même gagné les téléphones fixes. Ainsi, le 12, ancien numéro d’appel des renseignements téléphoniques, vient d’être remplacé par une kyrielle de services (les fameux numéros en 118), dont les tarifs sont aussi limpides qu’un
exposé sur le néo-structuralisme à géométrie variable !* Rédacteur en chef adjoint de L’Ordinateur IndividuelProchaine chronique vendredi 21 avril

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Etienne Oehmichen*