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Com One ne répond plus

Le fabricant de modems et appareils électroniques a été mis en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Bordeaux. Après Kortex, un nouveau constructeur français est rayé de la carte.

Un an et demi après son
homologue parisien, Kortex, la société bordelaise Com One est à son tour rayée du paysage informatique. Le tribunal de commerce de Bordeaux a prononcé sa liquidation mercredi
9 mars dernier, une issue devenue quasi inévitable pour cette société fondée en 1987 et
en redressement judiciaire depuis 2003.La liquidation pesait depuis, comme une épée de Damoclès, sur la tête du fabricant de produits informatiques. 500 000 euros avaient été consignés par le tribunal de commerce, comme prévu par le plan de redressement de 2003,
dans l’attente du paiement des dettes auprès des créanciers et notamment Sagem, le premier d’entre eux. Le tribunal ayant refusé de débloquer cette somme, Jacques Saubade, un des deux fondateurs et PDG de l’entreprise, s’est résolu à mettre la clé
sous la porte. Quatorze salariés sont concernés par cette fermeture.Société vedette de la scène industrielle bordelaise, connue pour diverses productions électroniques sous-traitées (boîtiers modems, cartes modems pour PC portables et téléphones mobiles, décodeurs satellites), Com One a connu, à partir
de l’an 2000, une érosion de ses revenus et un accroissement de son endettement.En deux ans, de 2000 à 2002, son chiffre d’affaires a fondu de 37 millions d’euros en 2000 à 14,8 millions en 2002. Com One avait alors choisi de céder des activités : son bureau d’étude de télécommunications à Ingenico
et Viewcom, son système de vidéosurveillance sur réseau téléphonique à Atral. En quelques années, son effectif est passé d’une centaine de personnes à quatorze.

Echecs industriels

Com One avait subi un échec industriel avec deux produits : le décodeur DomoTV, permettant d’accéder à Internet depuis son téléviseur, et surtout le @max. Ce terminal Internet, lancé en 2000, destiné aux personnes réfractaires au
PC, n’a jamais trouvé le chemin du grand public.Plutôt cher ?” 4 500 francs ?” il n’a pas été subventionné (ce que souhaitait Com One) par des FAI lancés dans une course aux tarifs. Et l’appareil, qui intéressait à une époque France Télécom, a pris de
plein fouet la chute des prix des PC domestiques. Com One a essayé ensuite de vendre son appareil sur
le marché des entreprises et collectivités, mais visiblement sans plus de réussite.Com One a alors cru trouver dans la technologie de communication sans fil Bluetooth une planche de salut. La société misait ces derniers mois sur des clés USB et des cartes Compact Flash, disponibles chez certains revendeurs comme la
Fnac. Un pari infructueux.

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Guillaume Deleurence