Avec sa carrosserie rouge pétant et ses quatre projecteurs à LED clignotants, pas de doute : on identifie immédiatement Colossus comme un robot pompier. Sa présentation en avant-première lors du Concours de robotique extérieure initiée par le ministère de l’Economie et organisée par l’ONERA a fait sensation cette semaine au Bourget comme on peut le voir dans notre vidéo :
Développée par la société rochelaise Shark Robotics, Colossus est un robot assistant. « Il n’est pas question de remplacer les pompiers mais de les seconder », prévient d’emblée son concepteur Jean-Jacques Topalian. Sa mission ? Eloigner les hommes des zones à risque en leur permettant d’éteindre des départs de feu et de gaz à distance avec son canon à eau motorisé. Il peut aussi être utilisé pour faire de la reconnaissance en relevant des informations comme le degré de température ou la présence de gaz avec des capteurs qui sont livrés en option. Mais Colossus n’est pas autonome : il est en permanence piloté par les pompiers, conformément à ce que souhaitait la vingtaine de casernes consultée par Shark Robotics.
Il possède la force de 15 hommes
Robuste avec son revêtement en aluminium qui peut être renforcé par un blindage, il est aussi très puissant grâce à deux moteurs de 4000 W chacun. Il ainsi est capable de tirer 250 mètres de tuyaux chargés d’eau. « Cela représente une charge de deux tonnes. D’ordinaire, il faut 15 hommes pour accomplir cette tâche », souligne son inventeur. Il est aussi en mesure de transporter des blessés sur un brancard ou le matériel des hommes en intervention. « A Monaco, par exemple, les pompiers doivent monter de nombreux escaliers avec 100 kilos de matériel sur le dos. Quand ils arrivent sur place, ils sont déjà éprouvés », fait observer Jean-Jacques Topalian.
Des contraintes qui leur seront épargnées avec l’aide de Colossus. Car ce dernier est tout terrain, grâce à ses chenilles : il peut gravir les escaliers, emprunter les ruelles étroites et descendre sans problème dans des parkings. Au final, Colossus est une belle bête de 500 kilos mais qui évolue à seulement 6 km/h et dispose d’une belle autonomie de 5 heures. De quoi éveiller aussi l’intérêt des unités d’élite dans le cadre de prises d’otage.
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