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Collaboration Suite 2006, d’Ipswitch : le courriel pour débutants

Le serveur de messagerie d’Ipswitch est intéressant pour un premier équipement. Mais, on regrette l’administration trop limitée. Explications.

Présent depuis dix ans sur le marché des serveurs de messagerie pour petites et moyennes entreprises, le serveur Ipswitch Collaboration Suite (ICS) dispose d’un périmètre fonctionnel complet. Ainsi, il intègre en standard un module de
messagerie instantanée, un antivirus issu de la gamme Symantec, ainsi que l’antipourriel Star Engine (disponible notamment chez Mail-Filters.com).ICS est destiné à un premier déploiement, car le serveur de messagerie ne dispose pas d’outils de migration pour importer les données d’un serveur tiers. Quant aux fonctions d’administration et de supervision, elles sont minimalistes.

Installation : sans difficulté, en deux étapes

Un assistant graphique de configuration guide l’administrateur, même si une console texte est fournie. Ipswitch Collaboration Suite 2006 s’installe sans difficulté avec l’environnement Windows Server 2003, le serveur HTTP IIS 5.0,
ainsi que le client Outlook 2000/2003.A l’issue de l’installation, le serveur établit des connexions Imap ou POP avec le client Outlook. Ipswitch Collaboration Suite réclame l’installation du module supplémentaire Workgroupshare qui prend en charge le travail de groupe.
Ce dernier met en ?”uvre, par exemple, l’indicateur d’absence du bureau.

Utilisation : un client Web perfectible

ICS exploite la plupart des fonctions d’Outlook, comme la priorité des messages, le tri des courriels en fonction de leur auteur, la gestion des tâches et du calendrier. Les courriers sont consultables en mode texte, HTML ou en RTF.
Un moteur de recherche permet de localiser des courriels suivant différents critères : mots-clés, auteur, etc. De nombreux attributs de message sont pris en charge, tels que l’accusé de réception et la confirmation de lecture. Il est possible
de créer des règles pour classer automatiquement les messages au sein de sous-dossiers. Un correcteur orthographique français est présent par défaut.Le client Web, qui permet de consulter les messages depuis un intranet, dispose des fonctions élémentaires propres à un serveur de messagerie, mais n’est pas configurable. Il n’est donc pas possible de modifier l’affichage, la
disposition des courriels ou des volets de visualisation. Le calendrier n’offre aucune fonction partagée et ne permet pas la modification d’une réunion. Une fois celle-ci établie, il n’est plus possible d’ajouter des participants ou de la déplacer
dans le temps.En matière d’ergonomie, malgré la compatibilité avec Internet Explorer 6 et Firefox 1.5, ICS ne gère pas le glisser-déplacer à la souris de courriels vers des sous-dossiers, ni l’assignation manuelle de la notion de priorité. La
taille des pièces jointes n’est pas indiquée non plus. De même, aucune fonction de chiffrement de message ne figure au programme. Un défaut que l’on retrouve chez des concurrents tels que Mirapoint et Kerio. Autre point faible, ICS ne dispose pas de
module de synchronisation permettant d’établir un lien bidirectionnel entre sa base interne et un annuaire LDAP. L’ajout d’un utilisateur au sein d’Active Directory devra donc faire l’objet d’une mise à jour pour être reconnu par ICS.

Notre avis : une supervision minimaliste

L’administration d’ICS pèche par son peu d’étendue fonctionnelle et une console d’administration confuse. Créer un compte mail ou ajouter un alias exige la manipulation de nombreuses pages Web. Ce qui est fastidieux. Cela n’empêche
pas la gestion des quotas de boîtes aux lettres ou le changement des mots de passe utilisateur. Les outils de supervision sont minimalistes et se résument à des journaux d’activité qui ne sont pas filtrés, ce qui en complique considérablement
l’exploitation.Autre inconvénient, les noms des utilisateurs stockés par la base interne ne sont pas chiffrés. Leur arborescence apparaît en clair dans la base de registres du serveur Windows qui l’accueille. En résumé, peu coûteux, ICS convient aux
PME ne souhaitant pas s’équiper d’une solution plus complexe de type Exchange ou Domino. Mais ses limitations fonctionnelles, le pénalisent.

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Olivier Bibard