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Clim’City, un anti Sim City écolo et gratuit sur Internet

Le but de ce jeu en Flash est de diviser par quatre les gaz à effet de serre d’une ville de 115 000 habitants. Il est couplé à une exposition virtuelle concernant le climat.

La mission est de taille : ‘ Réduire de 75 % l’émission de gaz à effet de serre. Diminuer de 40 % la consommation d’énergie de la population. Augmenter les énergies renouvelables de
60 %. ‘
Et ce, en 50 ans.Ce plan ambitieux est le casse-tête que propose
Clim’City, un jeu Flash en ligne écologiste développé par Cap Sciences, le centre de culture scientifique de la région Aquitaine, en collaboration avec certains partenaires (l’Ademe, GDF
Suez…). C’est aussi l’équation que devront résoudre ?” en vrai ?” de nombreux pays industrialisés, dont la France, d’ici à la moitié du XXIe siècle.‘ Selon le cahier des charges, nous devions créer un outil de sensibilisation écologique ludique de manière à toucher les 12-18 ans ‘, explique Eric Gorman de Cap Sciences, concepteur
et scénariste du jeu. Dans cet anti Sim City, le joueur ne cherche plus à développer sa ville à n’importe quel prix, mais à limiter l’impact environnemental de cette cité virtuelle de 115 000 âmes.Le jeu complète une exposition virtuelle du même nom lancée au printemps 2008. Du fait de son succès, il est désormais doté de son propre site. Bientôt, les joueurs pourront s’inscrire ‘ archiver leur
score ‘,
comparer ‘ les résultats de leur politique écologique avec les autres ‘, indique t-on chez Cap Science.Dans le jeu, les internautes peuvent accéder à l’exposition et consulter près de 300 documents, utiles pour jouer. Grâce à eux, ils se familiarisent avec les concepts du biogaz, le bilan carbone ou avec la ville de Kalundborg,
pionnière en matière d’écologie.

Bientôt en DVD

Industries, centrales électriques, hôpital, décharge, transports routiers et maritimes : toutes les composantes énergivores et énergétiques d’une agglomération moyenne sont réunies dans Clim’City.En cliquant sur les bâtiments, l’internaute dispose d’un panel d’actions possibles pour développer sa politique écologique : créer un parc éolien, implanter un péage urbain, ou encore investir dans une pile à combustible. Chacune
de ces solutions a un coût en termes de ‘ points publics, entreprises ou citoyens ‘. Ils correspondent respectivement aux capacités d’investissement publiques, privées, et aux dispositions des habitants
à adopter un comportement éco-responsable.A l’inverse de Sim City où les habitants font largement part de leur mécontentement, ici, point de réclamation. Le joueur peut facilement prendre des mesures drastiques : interdire le centre-ville aux
véhicules, installer de gigantesques parcs éoliens, fermer une zone industrielle. Mais multiplier les sources d’énergies non polluantes et supprimer arbitrairement les plus nocives comme la centrale thermique n’est pas un gage de succès.Pour espérer gagner, il faut plutôt mettre en place un ‘ éco-plan mesuré ‘ anticipant la croissance de la ville et la disparition des énergies fossiles comme le pétrole.
‘ Pour gagner le joueur doit s’intéresser à toute les strates qui composent la société dans le but de résoudre la problématique énergétique. L’objectif écologique n’est pas facile à atteindre dans la vie, comme dans le
jeu ‘,
développe Eric Gorman.Clim’City devrait être édité prochainement sur un DVD afin d’être distribué aux lycéens, collégiens ou associations écologiques de la région Aquitaine. Mais chez Cap Science, on ne cache son penchant pour un mode de
distribution dématérialisé.‘ Nous n’avons pas imprimé de communiqué de presse pour faire connaître le jeu, et avons opté pour une distribution sur Internet. Nous avons voulu limiter les supports faire entrer dans projet dans le
développement durable ‘,
insiste Eric Gorman. Devant le succès rencontré par ce jeu en ligne, l’équipe se plait à rêver d’un Clim’City plus abouti, dont l’accès ne serait plus forcément gratuit.

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Hélène Puel