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Cities XL, le maire c’est vous !

Initié il y a 20 ans par Sim City, le genre “ city builder ” inaugure aujourd’hui une nouvelle ère : celle de l’échange de matières premières entre joueurs.

New York, Paris, Tokyo… de quelle ville aimeriez-vous être le fier bâtisseur ? Avec Cities XL, c’est au choix : vous avez le terrain, un budget confortable et, en tant que maire, tous les pouvoirs de décision. Exactement comme Sim City en son temps. Mais si ce dernier, initiateur du genre, s’est profondément simplifié au fil des versions, Cities XL prend le contre-pied et mise sur la gestion pure et dure. Urbanisme, énergie, transports, loisirs, vous êtes sur tous les fronts, un œil sur votre budget, l’autre sur le bien-être de vos administrés.Tout commence par le choix du terrain. Vallée riche en terres fertiles, côte tropicale pauvre en eau douce mais à potentiel touristique, zone désertique mais prometteuse en pétrole : l’emplacement détermine le type de ville. Ensuite, comme son illustre prédécesseur, c’est à partir d’une vue aérienne du terrain que l’on trace routes, zones d’habitation, industries et commerces. La construction des premières zones entraîne la mise en chantier des suivantes, puis la demande de services publics et d’espaces de loisirs se fait sentir…

Un budget serré

La ville s’agrandit et les problèmes apparaissent : pollution, trafic, criminalité, alors que les deniers municipaux fondent comme neige au soleil. Comme dans la réalité, le budget est le nerf de la guerre, il faut jouer de finesse. Augmenter les impôts pour financer un lycée ou un hôpital, mais pas trop pour ne pas mécontenter les habitants. Il est nécessaire aussi de favoriser l’immigration pour s’agrandir toujours plus. Cela, pour débloquer, à partir d’une certaine population, de nouveaux bâtiments et de nouveaux types d’habitants. Cities XL propose en effet quatre classes de citoyens (travailleurs, travailleurs qualifiés, managers et élites), et cinq types d’activités professionnelles (exploitations agricoles, industries lourdes, manufactures, industries high-tech, bureaux) avec, pour chaque zonage, trois niveaux de densité au choix. Bref, c’est du lourd !Quelques aspects sont très soignés, comme les transports (exception faite des transports en commun qui, curieusement, n’existent pas). Toutes sortes de routes sont proposées, du chemin de ferme à l’autoroute, en passant par l’avenue avec terre-plein central, mais aussi la construction de ponts ou de tunnels urbains. Tous se dessinent à la souris. Bien sûr, l’entretien d’un axe principal est plus coûteux, mais il favorise le fret et le déplacement des habitants pour rejoindre leur lieu de travail. Un point à surveiller d’autant qu’il est possible de modifier les sens de circulation des rues pour désengorger les zones embouteillées. Bien vu !Le point le plus ambitieux reste le partage de ressources entre joueurs, à expérimenter dans le cadre de l’offre Planète, la partie multijoueur du jeu. Le principe est simple : si une ville produit trop d’électricité mais manque d’eau douce, alors son maire peut vendre son surplus et acheter à un autre joueur ce qui lui manque (le principe existe dans le cadre du mode de jeu en solo mais géré par l’ordinateur). Ce système d’échange, qui fonctionne comme une bourse de commerce, se révèle indispensable si l’on veut se lancer dans la construction de structures exceptionnelles. Mais de là à justifier un abonnement mensuel…

Tchate et avatar

Quoi qu’il en soit, chaque joueur peut discuter via un tchate intégré, mais aussi rendre visite à ses amis. En clair, se balader dans leurs villes sous les traits d’un avatar. A noter aussi que Monte Cristo, le concepteur français du jeu, sortira à terme des Game Extension Modules (ou Gem) qui, à l’image de ce que fait Electronic Arts pour les Sims, proposeront des microgestions de stations balnéaires ou de montagnes, entre autres.Au final, avec Cities XL, les bâtisseurs en herbe amateurs de défis devraient être comblés. Il leur faudra du temps pour apprivoiser tous les aspects du jeu, non seulement parce qu’ils sont très nombreux, mais aussi parce que l’aide reste en deçà de ce que l’on pouvait espérer. Rien qui ne pourrait être réglé avec des patches, lesquels devraient vite apparaître au vu des bugs rencontrés. Mais Rome ne s’est pas faite en un jour…L’avis de la rédaction
On aime

Une gestion sérieuse et précise, la variété des bâtiments, l’interface bien conçue, le graphisme assez attrayant.
On n’aime pas
L’absence de transports en commun, les bugs de jeunesse, le système d’aide trop peu présent.
Mention Bien
A partir de 12 ans

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Hervé Cabibbo