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Cisco serre les boulons

L’équipementier réseaux subit sa première crise d’amaigrissement. Anticipant la reprise, son PDG John Chambers procède à une réorganisation fonctionnelle.

Ambiance tendue chez Cisco ! Malgré une position dominante et une trésorerie avoisinant les 17 milliards de dollars (18,6 milliards d’euros), le spécialiste réseaux a subi les affres d’une conjoncture morose. En effet, l’exercice 2000-2001, clos fin juillet, a vu son bénéfice d’exploitation chuter de 86 % par rapport à l’année précédente, soit 163 millions de dollars (179 millions d’euros) contre 1,2 milliard de dollars (1,32 milliard d’euros). De même, son résultat net positif a été obtenu essentiellement avec les intérêts de sa trésorerie.Cette situation, inacceptable pour John Chambers, a rapidement été suivie d’effets : 3 000 à 5 000 emplois sont menacés. L’ancien responsable de la division ” opérateurs “, Kevin Kennedy, est parmi les premiers à payer pour avoir laissé gonfler les stocks de façon démesurée (70 % des 2,25 milliards de dollars provisionnés pour dépréciation en mai dernier) et consenti de trop nombreux prêts (1 milliard de dollars) à des fournisseurs devenant difficilement solvables…

Une restructuration totale

éanmoins, le constructeur serait en passe d’atteindre les objectifs de son plan de réduction des coûts (marketing, déplacements, etc. ), établi en cours d’exercice, qui porte sur 1 milliard de dollars (1,10 milliard d’euros). Dernière retouche, le géant abandonne sa structure de marchés verticale (PME, grandes entreprises et opérateurs) au profit de deux ensembles plus fonctionnels : un groupe marketing et un groupe technologie, lui-même divisé en onze unités (système d’exploitation IOS, routeurs, voix, etc. ). Malgré un manque de visibilité à court terme, John Chambers entend bien retrouver le chemin de la croissance, qui auparavant culminait à un rythme de 30 à 50 % par trimestre.

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Rémi Langlet