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Chronopost lance sa place de marché logistique

Le spécialiste de la livraison rapide créé une filiale pour fédérer les offres de tous les transporteurs, concurrents inclus.

En créant une filiale indépendante du nom de Shipvision, Chronopost veut placer la logistique au c?”ur du commerce électronique. Suivi de commande, mise en relation de l’acheteur et du transporteur, cet infomédiaire a aussi vocation à être indépendant de La Poste. Les concurrents de cette dernière ont ainsi déjà rejoint la plate-forme, officiellement lancée aujourd’hui, mais véritablement opérationnelle le 31 octobre prochain.L’objectif est de faire de la livraison un service aussi essentiel que le paiement. Sur le site, il sera possible à un site marchand de sélectionner un transporteur (La Poste, Chronopost, TNT et Airborne sont actuellement affiliés). Le consommateur sera alors redirigé, sans s’en apercevoir, vers Shipvision au moment du choix de la livraison, pour se voir détailler délais, tarifs et garanties.

Devenir un acteur incontournable

La principale difficulté pour ce site sera de réunir suffisamment de transporteurs pour devenir un acteur incontournable. Et d’à affirmer sa neutralité vis-à-vis de La Poste. En accueillant dans sa filiale une société concurrente comme TNT, filiale de la Deutsche Post, Chronopost lance un pari que résume Gilles Moutel, son PDG : ” en augmentant la visibilité des transporteurs, on augmente aussi la taille du marché, donc le volume d’affaires pour Chronopost “.Shipvision ne s’intéressera qu’aux livraisons mono et multicolis, pas au fret lourd. Et devrait proposer un module pour les sites de ventes aux enchères, afin de permettre aux particuliers de livrer les produits qu’ils mettent en vente.Le modèle économique variera en fonction du client. Un site marchand ayant déjà ses transporteurs, mais qui se montre intéressé par les services de Shipvision, rémunérera l’infomédiaire en fonction du volume de transactions. En revanche, si un site trouve son transporteur par Shipvision, c’est le transporteur qui rémunérera la filiale de Chronopost, alors considérée comme un apporteur d’affaires. Quant au capital, il est amené à varier. Actuellement aux mains de Chronopost, il devrait s’ouvrir à dautres transporteurs.

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Ludovic Nachury