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Christian Sautter (Paris Développement) : ‘ nous encourageons l’essor des quartiers de l’Est parisien ‘

Durement touchée par le chômage, la Ville de Paris investit dans des actions de financement, d’accompagnement et d’hébergement des entreprises technologiques.

Bras armé de la Ville de Paris, l’association Paris Développement, présidée par Christian Sautter, adjoint au maire de Paris en charge du développement économique, considère le secteur des TIC comme l’un des principaux creusets de
l’emploi et de la croissance de la capitale. Ses dirigeants rencontrent régulièrement les grands acteurs du secteur, comme le Syntec Informatique. Cela en vue d’affiner et de cibler leurs actions de soutien au marché face à la crise et aux
délocalisations.01 Informatique : Le marché de l’emploi informatique a particulièrement souffert à Paris. Quel bilan tirez-vous de ces deux dernières années ?Christian Sautter : Le taux de chômage global à Paris s’est stabilisé depuis deux ou trois mois. Il reste toutefois plus élevé que la moyenne nationale d’environ deux points. Le secteur des TIC en particulier a
subi un net recul : la bulle Internet, qui s’était largement développée à Paris, s’y est aussi résorbée plus fortement. Et le phénomène général de délocalisation vers d’autres pays ne nous épargne pas non plus.Quels sont ces atouts ?Outre une très forte densité en chercheurs, ingénieurs et salariés très qualifiés, Paris profite de la concentration de très grandes entreprises, mais aussi d’un fort tissu de moyennes et petites ?” un marché
d’investissements informatiques considérable. Ce marché va sans aucun doute y redémarrer dans les prochains mois dans la capitale.Pourtant, l’emploi semble aujourd’hui redémarrer plus rapidement en province…La capitale a d’abord subi, dans les années 80 et 90, la migration de grandes entreprises vers la Défense. Aujourd’hui, celles-ci ont tendance à migrer là où la matière grise est la moins coûteuse. Surtout lorsqu’elles atteignent
une certaine taille. Nous enregistrons donc des départs, mais aussi des naissances.Quels sont les principaux leviers d’action de Paris Développement ?Nos trois axes sont l’hébergement, le financement et l’accompagnement. Nous ne voulons pas subir les fluctuations naturelles du marché, mais accélérer le mouvement. Bien sûr, nous parions sur la création d’entreprises,
potentiellement génératrice d’emplois.Comment répondez-vous à cette demande ?L’une de nos premières actions consiste à mettre à la disposition des entreprises des locaux à prix raisonnable. Ainsi, nous disposions de 5 000 mètres carrés en 2001 pour les jeunes entreprises. Nous avons pris
l’engagement de quadrupler la surface, soit 20 000 mètres carrés en 2007. Nous détenons à ce jour 14 000 mètres carrés effectivement disponibles pour les jeunes pousses.Et comment se porte la création d’entreprises à Paris ?Le phénomène est double : nous assistons à la fois à une natalité forte et à une mortalité infantile tout aussi importante. Le taux de casse est d’environ une entreprise sur deux en cinq ans ! Pour que les jeunes pousses
puissent atteindre l’âge adulte, elles doivent être accompagnées. Ce que nous faisons activement avec la CCIP ou l’association Paris Entreprendre, par exemple. Malgré le contexte économique général, l’indice du dynamisme économique parisien est
resté plus élevé en 2002 que celui de l’Ile-de-France et que l’indice national.

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Corinne Zerbib