Année après année, Check Point Software conforte sa domination sur le marché des pare-feu. Et ce ne sont pas les quelques failles détectées l’année dernière dans Firewall-1 – et vite corrigées -, qui risquent de remettre en cause cette hiérarchie. La dernière étude d’IDC accorde, pour l’année 1999, 41 % du marché des pare-feu logiciels (c’est-à-dire en excluant les solutions matérielles) à Check Point Software. Les autres spécialistes de la sécurité, Network Associates et Axent, plafonnent respectivement à 8 et 5,5 %. Et il y a bien peu de chances que ces deux acteurs, empêtrés dans les réorganisations, rattrapent leur retard. Le premier, éditeur de Gauntlet, a dû totalement repenser une stratégie un temps fondée sur une solution globale de sécurité. Quant au second, éditeur de Raptor, il a été repris l’année dernière par Symantec. “Ces rachats ont gelé le développement des produits. Ce qui est très préjudiciable sur un marché aussi dynamique”, analyse Thierry Karsenti, directeur technique pour l’Europe du Sud de Check Point Software.Mature, le marché des pare-feu continue d’évoluer rapidement. En 1999, Check Point Software a surtout vendu aux grands comptes des pare-feu pour sécuriser leurs accès à internet. L’année dernière, les entreprises de moins grande taille se sont équipées – plus massivement aussi – de solutions plus complètes, associant pare-feu, cryptage des données et détection d’intrusions. Les boîtiers spécialisés de Nokia, embarquant la solution de Check Point Software, ont d’ail- leurs rencontré un beau succès. A l’avenir, l’essentiel des ventes devrait se faire avec des boîtiers spécialisés, plus économiques à l’achat et à l’usage. D’ailleurs, le principal concurrent de Check Point reste Cisco. Et, peut-être demain, Microsoft, si celui-ci fait d’Internet Security and Acceleration Server un véritable pare-feu plutôt qu’un proxy doté de quelques fonctions de pare-feu.
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