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Chaque semaine, Francis Pisani, à San Francisco, épluche la presse américaine

Le dur apprentissage du netLe New York Times se penche sur les mésaventures de l’enseignement en ligne. Lancé par l’université de Columbia, Fathom.com a coûté plus…

Le dur apprentissage du net

Le New York Times se penche sur les mésaventures de l’enseignement en ligne. Lancé par l’université de Columbia, Fathom.com a coûté plus de 25 millions de dollars (27,26 millions d’euros). Comme beaucoup d’autres, ses responsables croyaient que les internautes du monde entier allaient se précipiter et payer jusqu’à 600 dollars par cours pour bénéficier de l’enseignement et d’un diplôme d’une université prestigieuse. Les dépenses des universités américaines en la matière se chiffrent en centaines de millions de dollars. Beaucoup ont dû fermer leur site au cours des derniers mois. Parmi les erreurs, on notera la sous-estimation des coûts impliqués par le développement de la technologie. Et, paradoxalement, le problème le plus sérieux semble tenir à une confusion fréquente entre l’éducation et les outils pour la diffuser. Peu d’institutions ont réfléchi aux problèmes non-technologiques posés par l’enseignement à distance. On se remet ainsi à la tâche chez Fathom, où l’on a pour premier objectif de comprendre “comment cela marche intellectuellement” avant de voir “comment ça marche financièrement “, la prudence invite à débuter par la formation professionnelle et à donner des cours gratuits avant de faire payer. C’est le moment d’en profiter.THE NEW YORK TIMES, quotidien, 02/05/02, ” Lessons Learned at Dot-Com U “, www.nytimes.com

Silence radio

Des centaines de sites radio se sont mis en grève le 1er mai pour protester contre une proposition de loi visant à les obliger à payer des royalties aux compagnies de disques quand ils passent des enregistrements leur appartenant. La forme de protestation semble adaptée au problème soulevé dans la mesure où les protestataires estiment que si la loi était adoptée, les sites radio seraient condamnés à la faillite et donc au silence. Ils estiment que payer les royalties alors qu’ils n’ont ni revenus ni modèle économique stable les condamnerait à l’échec. La mesure ne s’applique pas aux stations de radio traditionnelles, dans la mesure où les autorités ont estimé que le fait de diffuser des morceaux sur la toile contribuait aussi à la promotion de la musique.THE HOLLYWOOD REPORTER, quotidien, 03/05/02, ” Day of Silence Resounds on Hill “, www.hollywoodreporter.com

Virus Vader

Un nouveau virus risque de faire des dégâts considérables. Challenger, Gray and Christmas, un cabinet d’études spécialisé dans le marché du travail, estime que 2,6 millions de salariés américains risquent de se faire porter pâle le 16 mai, ce qui pourrait coûter la bagatelle de 310 millions de dollars (340 millions d’euros) à l’économie. Baptisé par certains virus “Darth Vader”, le fléau est dû à la sortie au cinéma d’un nouvel épisode de la Guerre des étoiles. En 1999, près de 6 millions de personnes avaient vu le film le premier jour. C’est en se basant sur ce précédent que John Challenger, le patron du cabinet d’études, fait ses prévisions. Lui-même fanatique de Star Wars, il estime que “pour certains, ne pas être à la sortie du prochain épisode, ce serait comme manquer un chapitre de sa propre vie “.THE SAN FRANCISCO CHRONICLE, quotidien, 04/05/02, ” Movie Openings Make Some Folks Sick “, www.sfgate.com

Les chiffres des capital-risqueurs

Le Washington Post rapporte que lorsqu’il a évalué la totalité de l’argent investi par les capital-risqueurs dans la région de Washington pendant les trois derniers mois de 2001, la somme était de 380 millions de dollars. Avec un peu de recul, ce chiffre s’élève à 545 millions de dollars. La différence est due aux évaluations publiées dans les enquêtes de Money Tree de Pricewaterhouse Coopers, qui se fondent sur des déclarations volontaires des entreprises auxquelles les enquêteurs envoient des questionnaires. Elles ont tendance à “oublier” les opérations de moindre envergure dont l’accumulation peut se révéler importante. L’article fait écho aux chiffres publiés dans plusieurs médias quelques jours plus tôt. Selon la dernière enquête de Money Tree, les investissements des capital-risqueurs au cours des trois premiers mois de l’année se sont effondrés de 80 % par rapport au record établi lors du premier trimestre 2000. La chute est significative dans la mesure où elle survient alors qu’apparaît un semblant de rebond au dernier trimestre. “Chaque fois que je crois que nous avons touché le fond, dit un analyste, une trappe s’ouvre et nous nous enfonçons encore plus bas.”THE WASHINGTON POST, quotidien, 06/05/02, ” The Changing Face of the Numbers “, www.washingtonpost.com
MERCURY NEWS, quotidien, 30/04/02, ” Venture Firms Funding Slides “, www.siliconvalley.com

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La rédaction