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Chaque semaine, Francis Pisani, à San Francisco, épluche la presse américaine

Des “bots” en “open source”Le jeudi 14 février, Asimo, humanoïde fabriqué par Honda, a ouvert la séance à la Bourse de New York. Quelques jours plus…

Des “bots” en “open source”

Le jeudi 14 février, Asimo, humanoïde fabriqué par Honda, a ouvert la séance à la Bourse de New York. Quelques jours plus tôt, à Ph?”nix dans l’Arizona, Bill Gross, fondateur d’Idealab, le père de tous les incubateurs, avait présenté un ambitieux programme pour peupler le monde des robots. Tous les éléments sont en place : miniaturisation et puissance accrue des microprocesseurs, reconnaissance de la parole, communication sans fil, pour ne mentionner que les plus importants. Même l’accès à internet est important, dans la mesure où il permet à chaque machine de puiser dans les expériences des autres.Bill Gross compte sur une nouvelle société, Evolution Robotics, pour passer très vite de la science fiction au monde des affaires. Présidée par le Français Bernard Louvat, elle a mis au point une plateforme open source sur laquelle chacun peut développer les applications de son choix. Elle distribue des kits modulaires, permettant aux développeurs d’ajouter de nouvelles fonctionnalités sans avoir à s’inquiéter de mettre au point les fondements. Le kit fonctionne sur Linux. Une version Windows devrait être bientôt disponible.

USA TODAY, quotidien, ” A Robot in Every Home ? “, 11/02/02, www.usatoday.com

Tirer les leçons de l’échec

L’épicerie, la vente de meubles ou de vin peuvent-elles prospérer en ligne ? L’hécatombe dans chacun de ces trois domaines est connue. Personne n’a oublié la faillite de Webvan, qui, après avoir prétendu révolutionner le commerce d’épicerie de détail et englouti plus de 800 millions de dollars (913,8 millions d’euros) dans l’entreprise, a dû fermer ses portes.Mais tous les acteurs ne renoncent pas. Et ces derniers semblent avoir au moins trois points en commun : ils partent d’une analyse détaillée des raisons ayant conduit leurs concurrents à l’échec ; ils combinent leurs activités sur la toile avec des entreprises du monde réel ; ils sont prudents et avancent à tout petits pas. Moyennant quoi, ils commencent à gagner de l’argent. C’est le cas de Peapod, ancien concurrent de Webvan. Ce long rapport détaillé du Wall Street Journal montre, mieux que beaucoup d’analyses, pourquoi le commerce électronique survivra à ses premiers faux pas, et à quelles conditions.

THE WALL STREET JOURNAL, ” If at First You Don’t Succeed…”, 11/02/02, www.wsj.com

Le monopole sur les développeurs

Microsoft n’a cure des interminables débats sur son monopole dans les systèmes d’exploitation ou les navigateurs. Ce qui compte pour Bill Gates, c’est le contrôle exercé sur la communauté des développeurs, qui réalisent les logiciels dont nous nous servons. La raison est simple et le mécanisme tout aussi efficace contre la compétition. Microsoft traite les développeurs comme des rois. La compagnie leur offre des outils bien conçus. D’où l’importance du lancement de Visualstudio.net, la nouvelle suite d’outils pour créateurs d’applications. Si les développeurs y prennent goût, les concurrents de Microsoft (IBM et Sun) auront le plus grand mal à les convaincre de produire des logiciels pour leurs propres initiatives de services en ligne… Or c’est là que se trouvent les prochaines perspectives de gains sérieux.

ANCHORDESK, site, ” What’s the MS Monopoly That REALLY Matters ? It’s…”, 14/02/02, www.anchordesk.com

Grandeur du minuscule

La nanotechnologie, qui permet d’assembler des “choses” atome par atome, ou molécule par molécule, est encore un rêve. Mais ceci n’empêche pas les investisseurs de s’y intéresser de près dans l’espoir d’en tirer des profits énormes. Une conférence au Lawrence Livermore National Laboratory, la semaine dernière, a été l’occasion de faire le point.L’intérêt pour le moment, semble se concentrer sur les Mems (micro-electro-mechanical systems), une sorte d’étape intermédiaire entre les machines d’aujourd’hui et la nanotechnologie au sens strict. Il s’agit de machines plus petites, plus fiables et meilleur marché que celles de l’ère industrielle. On commence à développer des Mems dans la chirurgie, la détection de menaces bactériologiques ou atomiques et, bientôt, pour des piles à combustible plus durables et plus économiques.Échaudés par les rêves frustrés de la fin des années 1990, les investisseurs semblent tout d’abord se préoccuper de distinguer le potentiel à long terme de ce qui peut rapporter de l’argent tout de suite. C’est sage, mais c’est toujours ce quil y a de plus difficile.

MERCURY NEWS, quotidien, ” Big Breakthroughs Can Come in Small Packages “, 16/02/02, www.bayarea.com

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La rédaction