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CFAO textile : Lectra montre la voie du commerce électronique

Lectra Systèmes va étendre ses outils de CFAO à la vente de vêtements en ligne. Il prépare un portail facilitant les échanges techniques des acteurs de lhabillement

Au moment où les éditeurs de CFAO élargissent leurs offres pour favoriser l’entreprise étendue et le commerce électronique, le textile et l’habillement ne font pas exception. Car l’acteur majeur de ce marché en France, Lectra Systèmes (un chiffre d’affaires 1999 de 200 millions d’euros, dont 88 % à l’étranger), va intégrer à ses outils de CFAO des outils de vente en ligne. ” Dans la mode, le facteur temps est capital, car on crée un vêtement et on le livre en quinze jours au minimum “, rappelle Daniel Harari, président de l’éditeur, qui compte parmi ses clients Chanel, Saint-Laurent ou LVMH.La société développe, pour le milieu de l’année, des logiciels de vente en ligne ?” d’une part, pour les échanges interentreprises, et, d’autre part, pour le consommateur. Ce dernier pourra commander et déclencher la fabrication d’habits à sa mesure et à son goût, qu’il aura essayés sur un mannequin en 3D.
” Il y a une véritable opportunité pour les offreurs de produits de se mettre en relation avec les consommateurs. Mais des freins culturels existent chez les industriels, car ils ne veulent pas changer de métier “, commente Michel Riazuelo, directeur des études et du développement du Cetih (Centre technique des industries de l’habillement).Lectra a mis au point en 1998 une application de personnalisation, FitNet, qui est utilisée par une dizaine de sociétés en France à partir de PC placés dans des magasins. Au second semestre, sera ouvert le portail Lectra OnLine, destiné à faciliter l’échange de données techniques entre donneurs d’ordres, sous-traitants, industriels du textile et distributeurs. Ces évolutions vont prolonger une panoplie d’outils de CFAO déjà ouverts à Internet : citons ProStyle pour le design, Modaris pour le modélisme, OptiPlan, qui gère les plans de coupe, ou Amber et Amethyst pour l’impression textile numérique. C’est en 1999 qu’ont été introduites les premières briques de la vente électronique : les catalogues en ligne et les magasins virtuels. L’éditeur prévoit d’étendre ses futures technologies de commerce électronique à ses offres d’ameublement, de chaussures et de maroquinerie

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Boris Perzinsky