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Ces SSII qui constituent leurs bibliothèques de composants métiers

Des sociétés de services capitalisent leur savoir-faire dans des composants logiciels. Elles les vendent rarement au client final mais les utilisent en interne pour optimiser leurs propres développements. Ces composants logiciels sont, le plus souvent, intégrés dans une offre de service globale.

Après avoir fait un audit des différents développements pour nos clients, nous nous sommes aperçus qu’il serait plus intéressant de concevoir des composants réutilisables “, lance No’l Mansot, directeur des nouvelles technologies chez Masterline, SSII spécialiste entre autres des logiciels Computer Associates.
C’est en constatant que certaines fonctions peuvent être réutilisées pour d’autres applications que des SSII, comme Masterline, ont créé des composants métiers les plus génériques possible. Compte tenu d’une forte demande, notamment dans les domaines du commerce électronique et de la gestion de la connaissance, ces SSII pourront réutiliser ces briques de base pour d’autres clients et pour le même type d’applications. La démarche découle naturellement de l’approche objet, mais elle est imposée par de fortes contraintes de délai et de coût auxquels doivent faire face les SSII. “Economie d’échelle et réutilisation du savoir-faire” sont les arguments avancés par Axidia, une autre SSII spécialiste du service autour de l’e-business. L’un des pionniers dans cette démarche de réutilisation est IMR Global, avec son offre de composants destinée à l’origine aux banques et aux assurances.

Une maquette en moins de deux jours

Le plus gros avantage de cette démarche pour les sociétés de services ? C’est tout d’abord l’amortissement du développement en le mutualisant à travers plusieurs clients et diverses applications. A titre d’exemple, le composant Masterline-Doc peut être utilisé pour la gestion électronique de documents, dans une application de gestion des connaissances, pour un catalogue électronique ou encore dans un projet de commerce électronique. Dans un tout autre domaine – l’allocation de ressources – la SSII Génigraph a développé des composants métiers dédiés à différentes applications et différents sites, mais pour le même client. Ce dernier peut bénéficier d’un développement d’applicatifs plus rapide et de meilleure qualité. Car, ces composants ont été testés, validés et vérifiés avant d’être réutilisés, et à un coût moindre. “Nous pouvons faire une maquette en moins de deux jours “, précise No’l Mansot.
Il est courant de réutiliser des composants techniques ou de service. C’est le cas des ” design patterns ” développés en Java par Génigraph pour la visualisation graphique. Pour sa part, Soleri a lui aussi constitué une bibliothèque de composants techniques en Java.
Les composants métiers, en revanche, sont généralement constitués d’un ensemble de briques de base, qui peuvent être utilisées en totalité ou individuellement. “Ces briques de base sont un ensemble de classes et de méthodes, et non un progiciel “, ajoute No’l Mansot. En effet, le développement à partir de composants ne se limite pas à du paramétrage, comme pour un progiciel.
Par conséquent, cette offre s’adresse plus aux sociétés de services et aux intégrateurs qu’à l’utilisateur final. La vente de ces composants reste somme toute exceptionnelle. Soleri, qui vendait ses composants en tant que “produits catalogues “, développe maintenant des composants métiers qu’elle réutilise en interne dans le cadre de ses projets. Pour Masterline, la commercialisation est marginale : basés sur Jasmine, la base de données objet de Computer Associates, les composants Masterline sont commercialisés par l’éditeur au titre de “Development Partner Program” ou en vente directe sur le site de la société

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Claire Rémy