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Ces ” chers ” wares…

Vous vous apprêtez à télécharger un shareware sur Internet ? Gare : lorsque l’auteur vous réclamera son obole, vous déchanterez.

Le développement de logiciels est un passe-temps comme les autres. Et celui qui possède quelques compétences dans ce domaine résiste rarement à la tentation de montrer à autrui le logiciel qu’il a créé.De le montrer… mais pas de le donner.En effet, s’il existe heureusement une certaine proportion de freewares (logiciels gratuits), on trouve beaucoup de sharewares, grâce auxquels leurs auteurs espèrent mettre un peu de beurre dans les épinards.Vous connaissez le principe : l’auteur distribue librement son ?”uvre (en général, une version limitée du produit). Et pour inciter l’utilisateur à le rétribuer, un écran invite ce dernier à lui verser une somme modeste. Si le logiciel est en version limitée, l’auteur délivre en retour une clé numérique donnant accès à toutes les fonctions du programme.En général, les montants demandés ne dépassent pas 25 euros. Ils ont cependant considérablement augmenté ces derniers temps. En gros, un auteur qui demandait 5 euros il y a deux ans en demande aujourd’hui cinq fois plus.Avant de télécharger le logiciel, pensez au mode de règlement. Songez ainsi qu’il n’est pas très simple pour un Français d’envoyer 10 dollars à M. John Smith, obscur habitant de l’Arkansas. Or, lui expédier un mandat international doublerait la dépense. Et vous ne comptez pas sérieusement lui communiquer par mail votre numéro de carte bancaire.Ne croyez pas vous en sortir sans verser un cent. Car le logiciel, lui, ne vous lâchera pas : tout travail mérite salaire.Ce qui est plus discutable, c’est le véritable harcèlement que subit l’utilisateur qui ne s’est pas encore acquitté de son obole. Cela commence par des messages incessants, des fenêtres de dialogues bloquées pendant trente secondes, des boutons à cliquer…Et cela peut aller beaucoup plus (trop ?) loin. Après avoir récupéré un shareware sur mon Palm, j’ai constaté l’apparition systématique d’un ordre bref dans la liste des tâches à faire : ” Please register ! “.Le pompon, dans ce domaine, revient à une très belle version de Tetris que j’ai téléchargée. Depuis, mon navigateur Internet s’ouvre toujours par défaut sur la page Web de l’auteur du jeu. Ce petit malin a même rendu inopérante la modification effectuée via le menu Outils/Options Internet (bien sûr, une simple bidouille dans la Base de registres de Windows a court-circuité cette impertinente man?”uvre. Sans blague !)Jusqu’où iront ces appels de fonds ? Jusqu’au formatage de bas niveau du disque dur ?Alors, avant de gaver votre disque dur de sharewares (ou devrais-je écrire ” chers ” wares ?), cherchez donc des logiciels gratuits. Il en existe d’excellents !Prochaine chronique mercredi 12 décembre* Chef de service, chargé de la rubrique Pratique à LOrdinateur Individuel

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Etienne Oehmichen*