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CES 2014 : June, un petit bijou de technologie qui gagne sa place au soleil

A la fois bijou et condensé de technologie, le June permet de suivre son exposition au soleil et de prévenir les dangers de surexposition. Un bijou pour geek, conçu en France, par Netatmo.

Connue pour son système de thermostat et sa station météo, la société française Netatmo a créé la surprise avec l’annonce de son June, un bracelet connecté dont le rôle est de quantifier la quantité de soleil absorbé par la peau de son porteur… et c’est tout. Ou presque : d’une part l’application donne bien plus d’informations que l’ensoleillement subi, elle prodigue des conseils personnalisés de protection solaire, de prévention, etc. Mais d’autre part, elle s’avère aussi être un bijou. Un vrai.

Coach solaire

Dessiné par la designer Camille Toupet, June se porte aussi bien en bracelet avec la lanière en cuir (fournie), qu’en broche. Dans ses entrailles siège la batterie, d’une autonomie de 4 à 6 semaines, qui leste généreusement le tout et alimente les capteurs de lumière. Si on lui adjoint son support en cuir, l’objet ne laisse rien apparaître de son caractère high tech.
« Nous avons dû développer un système de recharge propriétaire pour faire disparaître les contacteurs électriques », explique Emmanuelle Thomas, chef de projet de June.
Appairé en Bluetooth à un smartphone, June donne des indications sur la quantité de soleil encaissé dans la journée, mais va même plus loin en devenant en quelque sorte un « coach solaire ». « Selon vos habitudes d’exposition solaire, l’application va vous envoyer des conseils voire vous proposer une crème solaire d’un certain niveau de protection », détaille Emmanuelle Thomas, ajoutant même que « June adapte ses conseils selon vote type de peau basé sur la classification de Fitzpatrick, vous transmets la quantité de lumière absorbée avec et sans crème solaire et donne des mesures en temps réel et en temps cumulé ».

Le soleil, cet agresseur

Surfant à la fois sur les inquiétudes liées aux surexpositions au soleil et sur la montée en puissance de l’Asie – une région où la pâleur reste, comme par le passé en Europe, un signe de beauté et de rang social – June se pose en garant de l’intégrité cutanée de ces dames. « On parle beaucoup de la pollution des ondes Wi-Fi, mais on oublie que le soleil est responsable des rides chez les Occidentales et des tâches chez les peaux asiatiques », nous explique Frédéric Potter, directeur général de Netatmo. Imaginé il y a bientôt trois ans « lors d’un voyage au Guatemala », June n’est pas une aberration au regard des produits précédents de Netatmo – une station météo et un thermostat connecté. « Ils font tous partie de la même famille pour moi », affirme Frédéric, « ils font partie des objets de mesure qui nous aident à mieux vivre ». Et avec de 50% à 70% des cancers de la peau causés par des surexposition au soleil, June pourrait aider certaines femmes à « mieux vivre »… si elles écoutent les conseils prodigués !

Double distribution

Moitié accessoire de mode, moitié objet connecté, June connaîtra deux circuits de distribution. « En tant qu’objet high tech, on le trouvera bien sûr dans des enseignes spécialisées. C’est dans ce genre de magasin qu’on s’attend à ce que les hommes passent à l’achat pour leurs femmes », prévoit Emmanuelle Thomas. « Côté femme, nous sommes en train de passer des accords de distribution avec des enseignes généralistes de cosmétiques et d’accessoires de modes », ajoute-t-elle, sans dévoiler le nom des partenaires.
Pour ce lancement, que Netatmo souhaite mondial, l’entreprise française de 35 personnes monte la barre de plusieurs crans, sans dévoiler cependant ses estimations de vente.

Le problème de la production en France

Comme toutes les nouvelles entreprises françaises spécialisées dans les objets connectés, Netatmo conçoit ses produits en France et les fait fabriquer en Asie. On pourrait déplorer cet état de fait mais la lecture de Frédéric Potter est intéressante. « Le coût du travail en France n’est pas le fond du problème. Outre la crispation du pays – et des syndicats – le vrai problème est la flexibilité de l’outil de production », explique-t-il. « Si je savais exactement combien de pièces je dois construire, je pourrais peut-être le faire en France. Mais je ne le sais, je devrai m’adapter à la demande, et ce, très rapidement. Seule la Chine offre un tel outil de production. La Chine n’est plus un pays “low cost” – les salaires au Cambodge sont dix à vingt fois inférieurs – mais tout simplement le meilleur rapport qualité/prix, le pays qui apporte le plus de qualité et de flexibilité », conclut-il. 

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Adrian Branco, Envoyé spécial à Las Vegas