Drôle de rencontre dans les allées de l’espace jeu vidéo du CES. Attiré par ce gigantesque montage représentant Jésus jouant à la Xbox, j’entame une petite discussion avec l’un des responsables de cette communauté, dont le slogan « Uber Pwnage depuis 33 après J.-C. » donne immédiatement le ton. « Nous sommes chrétiens, et nous sommes des geeks. Et nous souhaitons dire que si Jésus vivait parmi nous, en ce moment, il irait au bar, sortirait avec ses amis et jouerait à des jeux vidéo. »
Les membres de Gamechurch ne font la promotion d’aucun courant particulier. Ils sont au CES pour diffuser la bonne parole auprès d’une population jeune, souvent plus attirée par les consoles que par la messe. Ils distribuent pour cela en masse un petit guide, « Jesus for the Win ». qui comprend une version ultracompressée de la Bible en 500 mots, réécrite dans un jargon de gamer. Et un résumé de la vie de Jésus version culture pop. Un exemple ? « Jésus n’était pas un grand gars blanc de 1,82 m avec des tablettes de chocolat. Il ressemblait plutôt à Sayid de Lost et faisait la taille de Benjamin Linus. »
Mais alors, que pensent les membres de Gamechurch des jeux violents comme GTA, souvent bien loin des valeurs chrétiennes ? « Cela ne pose aucun problème, des études montrent que les jeux violents ne rendent pas les gens violents. » Et de conclure que « Jésus ne serait sûrement pas le dernier à cumuler les frags dans un FPS… » Nous sommes définitivement bien aux Etats-Unis !
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