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‘ Certains conseillers Wengo gagnent jusqu’à 2 000 euros par mois ‘

Wengo, reconvertie dans le conseil en ligne, vient de lever 6 millions d’euros. Entretien avec son PDG, David Bitton.

Wengo vient de boucler un deuxième tour de table de 6 millions d’euros auprès de Neuf Cegetel, sa maison-mère, et du fonds d’investissement Ventech. A l’origine
prestataire de services de télécommunications en voix sur IP, la société s’est repositionnée fin 2006. Elle propose désormais une
plate-forme en ligne, qui permet aux internautes d’entrer en relation par l’intermédiaire d’Internet avec des conseillers sur de
nombreux domaines (enseignement, vie professionnelle, beauté, bien être, fiscalité…). Les tarifs sont fixés par le conseiller (1). David Bitton, fondateur et PDG de Wengo dévoile les futurs projets de la société.01net : De fournisseur de services de télécommunications de voix sur IP, vous vous êtes reconvertis en plate-forme d’intérmédiation entre internautes et conseillers à distance par voix sur IP. Il n’y avait
pas de place sur le marché à côté de Skype ?



David Bitton : Je crois qu’il n’y a même pas de la place pour Skype sur le marché (rires…). Au niveau du chiffre d’affaires c’était un échec. Les offres triple play des FAI
ont émergé beaucoup plus vite que prévu. Dans la tête des gens, cela n’a plus de sens de payer pour de la communication téléphonique. Enfin, les marges brutes dans les télécoms oscillent entre 10 et 15 %. Aujourd’hui, les nôtres sont
supérieures. Nous prélevons 30 % de commission sur les communications générées par les conseillers. (1) Sur ce reversement, notre marge brute se monte désormais à plus de 80 %.A quoi va vous servir cette levée de fonds de 6 millions d’euros ?


Nous voulons nous imposer comme la référence dans le domaine du conseil en ligne en France. Et nous faire connaître du grand public. Nous allons poursuivre notre politique de partenariats comme nous l’avons fait avec PriceMinister ou
CDiscount. Nous allons également lancer un service de diététique sur Aufeminin.com en partenariat avec les coachs de Valérie Orsoni-Vautey [fondatrice de myprivatecoach.com, NDLR].


Chaque signature de nouveau partenariat a un coût, car nous assurons un revenu minimum à nos partenaires, le temps que le chiffre d’affaires généré puisse prendre le relais. Nous allons également investir dans les technologies, en
équipant les professeurs à distance de tablettes graphiques et de webcams pour notre service de cours à distance.Quels sont les secteurs sur lesquels vous comptez développer le conseil à distance ?


Nous comptons développer notre activité sur plusieurs secteurs verticaux comme le support scolaire à distance, ou l’aide informatique et bureautique. Nous allons également mettre en place un service de conseils à destination des
professionnels, un peu comme le faisait en son temps le SVP 22 22. Nos conseillers répondront à toute question d’ordre comptable, fiscale, ou juridique (…)Comment recrutez vous vos conseillers ?


Par le bouche à oreille. Nous effectuons ensuite une sélection et prohibons les conseillers qui opèrent dans des professions réglementées comme les médecins, ou encore ceux qui essaient de proposer du contenu pour adultes.Qu’est-ce qui me garantit que le conseiller que j’ai en ligne a bien les compétences requises ?


Les utilisateurs ont la possibilité de noter les conseillers. Ces notes sont publiques ce qui permet à tout à chacun d’évaluer leur professionnalisme. Le début des conversations est gratuite ce qui donne un aperçu du sérieux du conseiller,
et laisse le temps à l’utilisateur de mettre fin à la discussion s’il n’est pas satisfait. Prochainement, nous allons lancer un processus de certification. Pour être certifié, les conseillers devront fournir des documents comme leur carte
d’identité, leur extrait de cassier judiciaire pour ceux qui enseignent, ou un Kbis pour les sociétés etc.Combien d’utilisateurs avez-vous ?


Nous comptabilisons 160 000 inscrits et environ 3 000 conseillers. Certains d’entre eux arrivent à gagner plus de 2 000 euros par mois, principalement dans les services provenant de l’audiotel, comme la
voyance ou l’astrologie.PriceMinister a été le premier à signer un partenariat avec vous voici 6 mois. Quel bilan en tirez vous ?


Nous sommes très satisfaits. Environ 700 conseillers sont inscrits sur la hot line du
cybermarchand. Ils aident les clients à mieux vendre leur produit ou à acheter celui qui leur convient. Le conseiller
le plus actif a reçu près de 200 appels.Sur votre blog vous recherchez des ‘ Wjournalistes ‘. De quoi s’agit-il ?


Nous allons créer des blogs thématiques pour permettre aux experts d’éditer du contenu sur leur activité. Ces blogs seront alimentés par les conseillers qui le désirent.


(1) Une fois choisi en ligne par le client, le conseiller rappelle celui-ci, sans connaître le numéro par l’intermédiaire de la plate-forme Wengo. Le paiement se fait à la minute.

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Propos recueillis par Hélène Puel