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Cegetel table sur une croissance de 40 % en 2002

L’opérateur attend plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2002. Il met en place deux nouvelles offres : l’une destinée aux communications locales, la seconde aux numéros commerciaux.

Le groupe Cegetel (Vivendi Universal) attend une progression de 40 % du chiffre d’affaires de sa division téléphonie fixe en 2002. A 750 millions d’euros, la hausse des recettes pour cette activité devrait atteindre 65 % en 2001. Si les objectifs sont respectés, le chiffre d’affaires de la téléphonie fixe aura donc crû de 133 % en l’espace de deux ans.” Nous franchirons le milliard d’euros de chiffre d’affaires “, assure Olivier Huart, directeur général de la branche téléphonie fixe de Cegetel, dans l’édition de mercredi du quotidien
Les Echos
.Après la libéralisation des appels longue distance (interurbains et internationaux) le 1er janvier 1998, l’ouverture à la concurrence des communications locales (au sein d’un département) sera pour Cegetel ” une deuxième naissance “, affirme Olivier Huart.L’opérateur Cegetel a identifié deux leviers de croissance. Il s’agit d’une part des services data (réseaux d’entreprises, accès Internet, hébergement de sites), qui représentaient 26 % de son chiffre d’affaires en 2001, et d’autre part des services voix (communications locales, et numéros 800), 74 % du CA en 2001.

Renforcement de l’offre locale

Deux nouvelles offres, l’une destinée aux particuliers et aux professionnels, et la seconde réservée exclusivement aux entreprises, verront d’ailleurs le jour au 1er janvier 2002.Pour la première de ces offres, Cegetel proposera un tarif unique pour les communications locales : 11 centimes (0,017 euro) la minute pour les particuliers et 9 centimes (0,014 euro) la minute pour les entreprises. Concrètement, les 2,8 millions d’abonnés n’auront plus besoin de composer le préfixe 3695 pour effectuer leurs appels locaux.Cette évolution s’effectue dans le cadre de l ‘ouverture à la concurrence des communications locales décidée par l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) le 18 juillet dernier. Toutefois, certaines zones pourraient ne pas être couvertes, puisque ce changement suppose que les commutateurs de France Télécom soient de nouvelle génération, ce qui n’est pas toujours le cas.Selon les estimations de Cegetel, le marché des communications locales pour les particuliers est estimé, hors communications Internet, à 2,1 milliards d’euros par an. Tandis que pour les entreprises, il avoisine les 700 millions d’euros.

Les numéros 800 dopés par l’ouverture à la concurrence

La seconde offre porte sur les numéros 800, dont le marché s’ouvrira complètement à la concurrence à partir du 1er janvier prochain. Cegetel a décidé de créer une division Numéros 800 et un réseau de centres d’appels. L’opérateur espère que l’activité Voix entreprises représentera de 7 à 20 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise d’ici à 2005.D’après les estimations de la filiale de Vivendi, les numéros commerciaux en 800 disposent d’un fort potentiel de croissance, dans la mesure où ils ne représentent que 8 % du trafic téléphonique en France contre 40 % aux Etats-Unis.Avec ces nouvelles offres, le premier opérateur fixe privé de l’Hexagone devrait accélérer l’arrivée des premiers bénéfices. Contrairement à ce qui se passe dans le secteur de la téléphonie mobile, où Cegetel a enregistré une perte avant impôts de 86 millions d’euros en 2001. De son côté, SFR a généré un bénéfice avant impôts de 1,3 milliard d’euros, ce qui en fait lune des filiales les plus rentables de Vivendi.

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Gérald Bouchez