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Cegetel restera-t-il français ?

Le principal opérateur alternatif français est convoité par Vodafone, alors que Vivendi veut en prendre le contrôle majoritaire. A partir de lundi, le capital du propriétaire de SFR pourrait changer de main.

La course au contrôle de Cegetel sera lancée lundi. Ce jour-là, le pacte liant ses actionnaires entre eux prendra fin : chacun sera libre de vendre ses parts. L’opérateur anglais Vodafone, qui possède 15 % de Cegetel, est bien déterminé à profiter des difficultés financières de Vivendi Universal pour mettre la main sur Cegetel.Seulement, le nouveau président de VU a fait de Cegetel, propriétaire à 80 % de SFR, une priorité stratégique. Ainsi, le groupe se verrait bien passer le cap des 50 % dans son capital afin de mettre la main sur les 2 milliards d’euros de cash flow que devrait générer l’opérateur en 2003.Si VU n’a pas une situation financière assez solide pour suivre les enchères, il dispose d’un droit de préemption en cas de cession de titres. En outre, une autre clause lui permettrait d’acquérir au prix du marché la part de capital mise en vente.

L’offre de Vodafone pourrait séduire Vivendi

Hier, un autre britannique, BT Group, a officialisé son intention de se séparer de ses 26 % de Cegetel. Il a ajouté être en discussion avec Vodafone et Vivendi. Un dernier actionnaire, l’américain SBC, détient 15 % de l’opérateur fixe.Pour mettre la main sur Cegetel, Vodafone devra donc y mettre le prix. Assez en tout cas pour que VU ne puisse refuser son offre. Selon la presse anglaise, la dernière proposition de Vodafone valoriserait le groupe français à plus de 14 milliards d’euros, contre une offre le valorisant à 12 milliards une semaine plus tôt.De quoi faire réfléchir VU sur le sort des 44 % quil détient dans Cegetel, surtout en pleine période de désendettement.

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Frantz Grenier