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Cartes téléphoniques prépayées

Vous êtes bavard, vos interlocuteurs sont aux quatre coins du monde ou à lautre bout de la France, vos factures téléphoniques atteignent des sommets… Il serait peut-être temps de penser à maîtriser vos dépenses téléphoniques. Une solution : les cartes prépayées.

Depuis la déréglementation du marché des télécommunications, les cartes téléphoniques prépayées fleurissent un peu partout : à la Fnac, chez Tati, au Monoprix, chez Total, dans les bureaux de tabac ou chez les marchands de journaux. Selon les destinations d’appel et les opérateurs, ces petites cartes peuvent vous permettre de réaliser des économies de 20 à 70 % sur le montant de vos communications (voir encadré). Les opérateurs sont en mesure d’appliquer des prix serrés sur certaines destinations parce qu’ils achètent en gros du temps de communication téléphonique, pour le revendre au détail au meilleur tarif. En pleine explosion, ce marché des cartes téléphoniques prépayées subit une concurrence acharnée, ce qui a fait baisser le prix de la minute de 20 % en moyenne en 1999. L’an passé, il s’est vendu 34 millions de cartes prépayées (+ 388 %) (1).Ces cartes sans puce, aussi grandes que la classique Télécarte utilisée dans les cabines téléphoniques, sont vendues avec un crédit de consommation variable (de 40 à 200 francs). Elles peuvent être à usage unique ou rechargeables à distance, en donnant simplement son numéro de carte de crédit. Plus besoin de courir les cabines téléphoniques : ce petit bout de plastique ou de carton vous permet d’appeler de n’importe quel poste fixe, de chez vos amis, d’une cabine et parfois même d’un mobile ou d’une ligne restreinte, voire, pour certaines, de l’étranger. Il suffit de composer le code livré avec la carte, ainsi que le code confidentiel à taper sur le clavier à chaque appel, juste avant le numéro de son correspondant.Le premier choixChaque communication est alors décomptée du crédit initial de la carte. L’avantage : pas de contrat, vous êtes libre. L’inconvénient : la comparaison des prix des communications s’avère très difficile et une erreur de choix peut faire grimper la note (2).Reste qu’il devient difficile de s’y retrouver face à la palette d’offres proposées par les opérateurs, qui ne cesse de s’élargir et dont les tarifs fluctuent de semaine en semaine. Un vrai casse-tête pour celui qui cherche à acheter sa première carte. Avant de la choisir, déterminez votre profil de consommation (local, national, mobile, international) et comparez les prix proposés (2). Avec une telle carte, vous pourrez, a priori, contrôler votre consommation et faire de bonnes affaires. A condition d’ouvrir l’?”il, car sur ce marché nouveau en pleine explosion, des arnaques commencent à surgir.Quelques filous qui ont senti le filon n’ont pas hésité à vendre des cartes vides, ou n’offrant pas le temps de communication payé par le client. L’organisation professionnelle de télécommunications Ténor évalue le montant de cette fraude entre 100 et 300 millions de francs. De fait, les acteurs de ce marché n’ayant pas besoin de licence pour vendre des cartes prépayées, il est facile de diffuser ces sésames en papier pour se faire de l’argent sur le dos des consommateurs qui les achètent les yeux fermés pour une cinquantaine de francs, sans pouvoir en vérifier la contenance avant l’achat. “Qui va entamer un recours pour 50 francs ?” explique-t-on à l’Afutt (Association française des usagers du téléphone et des télécommunications).Ces arnaques font bien sûr de l’ombre aux opérateurs sérieux. Aussi, l’organisation professionnelle Ténor a-t-elle décidé de regrouper les principaux opérateurs, 17 à ce jour, afin de signer une charte de qualité qui s’engage sur 15 points (voir encadré).Des points à vérifierDe cette réflexion à laquelle l’Afutt a été invitée à participer, est né le label Ténor, qui sera désormais apposé sur toutes les cartes offrant cette garantie de qualité afin de protéger le consommateur… et la profession. Rien à craindre, donc, des enseignes réputées comme France Télécom, Kertel, GTS Omnicom. Mais pour éviter les mauvaises surprises, l’Afutt recommande aux consommateurs qui achèteraient d’autres cartes sans label de prendre quelques précautions simples : assurez-vous que le nom de l’opérateur est connu et qu’il figure sur la carte, que les barèmes des services proposés correspondent bien à vos besoins, que la date de validité est suffisamment longue pour vous permettre de l’utiliser dans les temps (certaines n’offrent que quelques mois) et, enfin, que le numéro d’appel du service consommateur est gratuit

(1) Chiffres Cesmo/Ténor


(2) Pour comparer, voir le site :
www.jetelephone.com

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Florence Serpette