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Carol Flaherty (Macrovision) : ‘ Notre prochaine version permettra d’empêcher la copie numérique de DVD sur PC ‘

Utilisée par les principaux studios de cinéma pour protéger leurs films, la technologie de Macrovision a fait couler beaucoup d’encre dans le monde de la musique, en raison de ses problèmes d’incompatibilité avec de nombreux lecteurs.
Carol Flaherty, vice-présidente des ventes mondiales pour la division Entertainment, assure que ces problèmes n’existent pas dans le monde du cinéma.

01net. : Votre système de protection pour les contenus vidéo est-il répandu ?Carol Flaherty : A ce jour, on protège environ 70 % des 1,6 milliard de cassettes et de disques produits dans le monde. Notre technologie est utilisée par les principaux studios de cinéma pour protéger leurs
films commercialisés au format VHS et DVD. Elle empêche notamment la copie analogique de cassette à cassette, de DVD à DVD ou d’un DVD vers une cassette.Comment cela fonctionne-t-il ?Sans donner trop de détails techniques, un signal est émis sur la sortie analogique du lecteur, transparent pour le téléviseur, mais qui est reconnu par un magnétoscope ou un graveur et interdit la copie du contenu.Quels leçons tirez-vous pour l’industrie du DVD des récents problèmes d’incompatibilité causés par les mesures de protection des CD musicaux ?Je ne crois pas que l’on aura, avec le DVD, les mêmes problèmes d’incompatibilité que ceux que l’on a connus sur le marché du CD musical, en raison justement des standards de protection imposés par les studios au
travers de la DVD CCA (DVD Copy Control Association). Il en existe trois, qui sont complémentaires : le système de décryptage CSS (Content Scrambling System) de la DVD CCA, le CGMS (Copy
Generation Management System)
et le nôtre, l’ACP (Analog Copy Protection), gratuit pour les constructeurs, et rendu obligatoire selon les termes de la licence CSS. Dans ces conditions, les risques
d’incompatibilité sont virtuellement impossibles entre un lecteur DVD de salon ou de voiture et un enregistreur de DVD par exemple. En revanche, la question reste ouverte sur les systèmes de protection destinés à empêcher la copie numérique
du contenu.Qu’est-ce qui se prépare, justement, pour lutter contre la copie numérique ?D’abord, nous testons une nouvelle version de la technologie de protection de DVD (SafeDVD), prévue pour le troisième trimestre de cette année, et qui empêchera la copie numérique de DVD sur PC. La technologie s’inspire
de celle utilisée par notre produit SafeDisc, déjà adopté par cinq éditeurs de jeux vidéo pour protéger leurs produits. SafeDVD inclura aussi une protection DRM (Digital Right Management), qui offrira plus de flexibilité aux
producteurs de contenus que la simple autorisation ou non de la copie. Il sera ainsi possible de limiter la durée de visualisation d’un DVD, de faire des copies ou non, de le partager avec d’autres, etc. Par ailleurs, nous développons
un système de gestion pour réseaux P2P [les labels utilisent déjà une bêta de SafeWeb, NDLR] qui permettra aux labels et aux studios de contrôler, pour chaque titre et au niveau mondial, la diffusion de leurs contenus sur ces
réseaux d’échanges.Que pensez-vous des studios qui choisissent de commercialiser leurs films non protégés pour économiser les 5 cents environ que Macrovision demande pour protéger un DVD ?Je ne ferai pas de commentaires sur le montant des royalties, mais c’est effectivement un choix qu’ils font. Notamment pour les vieux titres, qui sont passés plusieurs fois à la télévision et qui sont généralement vendus
pas très cher en magasin. Il arrive aussi qu’ils le fassent pour une nouvelle sortie [comme Harry Potter à l’école des sorciers, NDLR] mais c’est rare en raison des risques de voir leur
 ?”uvre piratée sur Internet.

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Jean-Baptiste Su (depuis la Silicon Valley)