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Carol Bartz (conseillère de G. W. Bush) : ‘ Il reste tant à faire en informatique : c’est un processus continu, voire infini ‘

De passage à Paris, Carol Bartz, l’une des figures les plus en vue de la Silicon Valley, plaide pour une approche résolument concrète des technologies de l’information.

01 Informatique : Vous ne vous contentez pas de diriger Autodesk et de conseiller le président Bush, vous siégez aussi au conseil d’administration de nombreuses sociétés américaines. Quels enseignements en
tirez-vous ?
Carol Bartz : Le constat que les dirigeants d’entreprise exigent de leurs fournisseurs qu’ils leur permettent d’améliorer leur productivité. Et, surtout, d’être plus compétitifs. Ils veulent des flux d’information
performants, susceptibles de leur garantir davantage de visibilité pour pouvoir prendre des décisions en toute connaissance de cause. Deux facteurs contribuent à cela : la baisse du coût des communications et la convergence des technologies.A l’image de DaimlerChrysler, qui s’invite dans le procès Oracle, cette politique du ‘ on demand ‘ implique-t-elle de nouvelles relations client-fournisseur ?Je pense qu’il ne faut pas se tromper d’interprétation. La direction de Peoplesoft a fait appel à ses grands clients pour renforcer sa position dans le litige qui l’oppose à Oracle. Mais je ne pense pas qu’il faille voir là un élan
spontané des utilisateurs Peoplesoft.Pensez-vous que cette prise de conscience aura un impact sur la prochaine rupture technologique, la prochaine bulle ?Il est certain que l’on se dirige vers davantage de simplicité dans l’usage des logiciels. Certes, nous avons réalisé collectivement beaucoup de progrès. Mais cela ne suffit pas. En effet, les utilisateurs doivent être concentrés
uniquement sur ce qu’ils font, et non pas sur le pilotage du logiciel.Néanmoins, l’offshore est une préoccupation majeure des informaticiens. Et cela des deux côtés de l’Atlantique. Etes-vous inquiète ?Quand on regarde les chiffres, ce n’est vraiment qu’un épiphénomène. Les créations d’emplois augmentent, et la croissance est de retour. Si l’on n’était pas dans une année électorale, on n’en parlerait pas tant ! D’ailleurs, il
est assez peu question de technologies de l’information dans cette campagne présidentielle. Ce n’est pas le souci du moment. Nous sommes dans une économie de guerre.

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Pierre-Antoine Merlin