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Carlo d’Asario Biondo, CEO de KPMG France

Le groupe de John Chambers détient une participation minoritaire (environ 10 %) dans le capital de KPMG, l’un des ” Big Five ” du conseil et…

Le groupe de John Chambers détient une participation minoritaire (environ 10 %) dans le capital de KPMG, l’un des ” Big Five ” du conseil et de l’audit international. Le patron de la filiale française détaille, pour Le Nouvel Hebdo, l’intérêt stratégique de cette alliance pour sa société.Comment vous est venue l’idée d’une alliance entre Cisco et KPMG ? Très simplement. A l’heure actuelle, les process d’entreprises s’appuient sur le système d’information, et ce dernier repose à son tour sur le réseau. D’où l’émergence de concepts comme le CRM [gestion de la relation client, ndlr], le SCM [chaîne logistique intégrée], sans oublier toute la gestion des finances et des ressources humaines. Pour nous, sociétés de conseil, il est nécessaire de bien compren-dre ce qui se passe en amont autour de ces techniques. D’où l’idée d’un partenariat avec l’un des acteurs majeurs des technologies de l’information et de l’économie en réseau, en l’occurrence Cisco. Nous ne sommes d’ailleurs pas un cas isolé : ainsi, je crois savoir que cet équipementier possède un contrat du même type avec Cap Gemini Ernst & Young. C’est dire si ce genre de coopération est utile pour les sociétés de conseil.Concrètement, en quoi consiste votre partenariat ? Il y a un plan théorique et un plan pratique. L’aspect théorique, c’est celui que j’évoquais à l’instant, à savoir le besoin de maîtriser l’évolution des techniques d’internet et leur impact dans les entreprises. Pour ce qui concerne la pratique, c’est facile à expliquer : il s’agit d’examiner la faisabilité des projets, et de travailler dessus pour le compte de nos clients. Mais ce n’est pas tout. Sur le terrain, il reste à relier entre ellesles différentes entités qui composent les entreprises, et leur permettre de communiquer plus efficacement avec l’environnement extérieur. C’est une problématique très large, très diversifiée, en un mot très complexe.Vous avez besoin de Cisco. Mais ont-ils besoin de vous ? Les deux versants de l’alliance ne vont pas l’un sans l’autre. Eux, ils vendent des boîtiers qui servent à résoudre des problèmes. Quels problèmes ? Ceux qui se posent aux entreprises. Nous, nous aidons les sociétés à mettre en ?”uvre de bonnes solutions, en les intégrant dans leur manière de travailler et de faire du business. Derrière, nous recherchons un objectif, toujours le même : obtenir pour nos clients un avantage concurrentiel pour qu’ils se battent plus efficacement sur les marchés. Mais cela suppose, encore une fois, que nous comprenions comment les mécanismes technologiques s’enclenchent, à quelles conditions ils s’articulent avec l’ensemble de la chaîne de valeur. Autrement dit, le fait de mieux comprendre les technologies et leurs implications facilite la mise en ?”uvre des projets pour l’utilisateur final. On peut dire sans hésiter que nous sommes en train de créer, avec l’aide d’entreprises comme Cisco, une sorte décosystème global à destination de nos clients.

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Pierre-Antoine Merlin