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Cap Gemini Ernst & Young en ordre de marche

Moins de trois mois après son annonce, le rachat de la branche conseil d’Ernst&Young par Cap Gemini est entériné. Il entraîne un changement de nom et une nouvelle organisation.

Cap Gemini est mort, vive Cap Gemini Ernst & Young ! Sous cette nouvelle appellation sont désormais regroupées les marques Cap Gemini, Gemini Consulting et Ernst & Young. ” Nous pouvons utiliser le nom Ernst Young pendant quatre ans, avant de devoir trouver un autre nom “, explique Paul Hermelin, son directeur opérationnel.
Il rappelle que Ernst & Young apporte une complémentarité géographique, en Allemagne (ce qui résoud le problème de Cap Gemini qui cherchait depuis longtemps à s’y implanter) et sur la zone Asie-Pacifique.Le groupe modifie sa structure de direction. Il possède désormais un conseil d’administration composé de grands actionnaires, d’administrateurs indépendants et de managers opérationnels. Il est completé par un comité exécutif, composé de quatre adminstrateurs français, trois Américains et un Britannique, dans lequel on retrouve notamment Geoff Unwin, au poste de CEO (PDG), et Paul Hermelin, au poste de directeur opérationnel (COO).

Un groupe tourné vers l’international

Cap Gemini Ersnt & Young aura trois dimensions. Il sera organisé en huit régions dans lesquelles opéreront cinq entités (télécoms, services financiers, industries des biens de consommation et de la distribution, énergie et services collectifs, sciences de la vie et chimie). L’unité télécoms-médias compte un actionnaire minoritaire, Cisco, qui y a investi près d’un milliard de dollars. Enfin, le groupe conserve de la culture d’Ernst & Young la notion de comptes globaux, pour lesquels sont nommés des responsables au sein de Cap.Pesant près de 8 milliards d’euros, le nouveau groupe sera en mesure de concurrencer les EDS, Andersen, PriceWaterhouseCoopers et autres CSC. Et de rappeler les perspectives du groupe pour l’année en cours. “Au début de l’année, la reprise a été lente, et nous avons enregistré une croissance de 2,7 % “, explique Paul Hermmelin. Sur l’année 2000, le groupe devrait avoir une croissance pro forma de 12 à 14 %, avec une accéleration à la fin de l’année. “En 2001, nous tablons sur une croissance de lordre de 20 %, poursuit-il. En termes de marge, nous maintenons notre prévision de 10 à 11 %.”

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Pierre Bouvier