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Cap Gemini Ernst & Young contraint de se réorganiser

Face au ralentissement économique, la SSII sépare ses activités informatiques et conseil, et va supprimer 5 500 postes dans le monde.

Sans surprise, Cap Gemini Ernst & Young (CGEY) se réorganise pour faire face à la conjoncture économique difficile et à la forte pression des prix des services informatiques. La SSII française abandonne donc son modèle matriciel mêlant secteur géographique, économique et offres de services, mis en place il y a deux ans lors de sa fusion avec la branche conseil du cabinet Ernst & Young.D’où sa décision de simplifier les processus du groupe et de supprimer cette année encore 5 500 postes. “Nous ne sommes pas des stratèges à la Mac Kinsey, nous menons des projets de conseil et nous abandonnons la gestion d’une matrice trop compliquée. Nous allons construire un modèle opératoire conforme à notre modèle économique et aux prix du marché”, tient à préciser Paul Hermelin, directeur général de CGEY. Pour ajouter :“Nous nous lançons donc dans un nouveau programme, baptisé ” Leap ” (bondir en français), pour bénéficier d’une meilleure gestion du portefeuille d’activités et de la productivité”. Plus en détail, le groupe décide de séparer ses activités informatiques (technologie et infogérance) et de conseil, considérant qu’elles ne fonctionnent pas sur le même modèle économique, les taux d’activité et d’utilisation des ressources étant différents.

Moins d’effectifs pour les télécoms et la banque

“Force est de constater que notre taux d’utilisation des ressources ne se redresse pas. Evalué à 70 % en avril dernier, nous ne pensons pas pouvoir le porter à 73 % cette année, comme nous l’avions prévu. Nous devons donc réduire d’abord nos effectifs (2 500) dédiés aux secteurs les moins porteurs, à savoir les télécoms et la banque”, explique Paul Hermelin. “Le coût des charges est estimé à 130 millions d’euros pour la suppression de ces postes. Mais cette opération générera 90 millions d’euros de bénéfices sur la même année. Aucune procédure (de licenciement) collective n’est lancée en France, pays qui aura le meilleur taux de rentabilité au premier semestre 2002” tient à préciser le directeur général, qui prévoit une moyenne de 300 départs naturels par mois.Dans un deuxième temps, le groupe prévoit de supprimer 3000 autres postes d’ici à la fin de l’année. Mais selon la SSII, la moitié de ces effectifs devrait être reconvertie à des postes fonctionnels, comme les commerciaux, limitant ainsi des licenciements. Tous comptes faits, CGEY ne comptera plus que 50 000 personnes en fin d’année, au lieu de 55 000 début 2002 et 60 000 en 2001.

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Clarisse Burger