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C. Cremer (Meilleurtaux.com) : ‘ Nous allons ouvrir de nouvelles agences cette année ‘

Le chiffre d’affaires du courtier en ligne a augmenté de 150 % en un an. Si Meilleurtaux entame sa diversification, l’heure n’est pas à l’internationalisation.

Meilleurtaux se montre sous ses meilleurs jours pour la publication de ses premiers résultats annuels en tant que société cotée en bourse. Le courtier en ligne (crédit immobilier, à la consommation et assurance vie) a multiplié par
trois son chiffre d’affaires par rapport à 2004. Il atteint 26,2 millions d’euros pour un résultat net de 1,5 million d’euros. Pour 2006, son PDG, Christophe Cremer, table sur une croissance de 80 % de son activité, entraînée par
l’ouverture de nouveaux services comme l’assurance vie et la restructuration de crédit.01net. : 78 % de votre chiffre d’affaires est réalisé en ligne. Pourquoi, alors, avoir ouvert des agences physiques ?

Christophe Cremer : C’est une demande de nos clients et des banques. Après s’être inscrite en ligne, la moitié de nos utilisateurs prennent rendez-vous auprès d’un conseiller dans une de nos agences [32 sur la
France, NDLR].
Là, nous répondons à leurs questions et montons leurs dossiers. Certaines banques, enfin, travaillent exclusivement avec des courtiers en agence, car les documents justificatifs ont déjà été récoltés et vérifiés, le dossier
de crédit analysé.Le service en ligne est-il le même que celui proposé par les agences ?


Sur Internet, tout est sur le mode déclaratif. En fonction de ce que nous indique le client, nous l’orientons auprès de telle ou telle banque. Nous connaissons leurs conditions tarifaires. Le client peut également aller négocier lui-même
auprès des banques avec l’appui de Meilleurtaux. Sur Internet, tout est gratuit pour l’utilisateur.


Dans les agences, nous montons le dossier avec toutes les pièces justificatives. Nous le transmettons ensuite aux organismes de crédit les plus adaptés par rapport à la situation du consommateur. Dans ce cas, les clients paient des frais
de dossier. La banque avec laquelle ils signent leur crédit les en exonère.Est-il intéressant d’ouvrir des agences dans la mesure où la dématérialisation diminue les coûts de fonctionnement ?


Il ne faut pas uniquement raisonner en termes de rentabilité. La satisfaction des clients est tout aussi importante. Nous avons créé une cellule pour les dossiers difficiles. Financièrement, elle n’est guère rentable, car peu de dossiers
sont acceptés par les banques. Mais les clients sont satisfaits d’avoir trouvé une écoute et une aide. Ils en parlent autour d’eux.Pensez-vous à l’internationalisation ?


Pas pour le moment. Internet n’abolit pas les frontières. Depuis le développement du réseau, nous n’avons pas assisté à l’arrivée massive de banques étrangères en ligne. Celles qui s’y sont essayé ont échoué. Il vaut mieux se concentrer
sur son marché local.Quels sont vos objectifs pour 2006 ?


En termes de chiffre d’affaires, nous avons un objectif de croissance de 80 % [47 millions d’euros, NDLR]. Nous voulons également maintenir notre taux de rentabilité. Sur un plan plus stratégique, nous allons
ouvrir 16 nouvelles agences et 40 magasins franchisés sur l’année. Et nous allons poursuivre notre diversification.Justement, où en êtes-vous dans la diversification de votre activité ?


Nous avons lancé le crédit à la consommation il y a quelques années, mais il constitue une très faible part de notre activité. Nous allons le développer. Nous comptons également devenir un acteur significatif dans l’assurance vie avec
notre contrat Meilleurtauxvie. Nous devrions proposer prochainement un service dans la restructuration de crédit. Les gens qui ont un endettement trop important pourront réduire leurs mensualités. Notre rôle sera toujours celui de courtier. Nous
étudierons quel est l’organisme de crédit le plus intéressant selon le profil de nos clients.Ne craignez-vous pas que la hausse des taux annoncée par la Banque européenne n’ait un impact sur votre chiffre d’affaires ?


La hausse des taux aura probablement un effet psychologique sur certains particuliers qui vont hésiter à acheter. Je ne pense pas, cependant, qu’elle ait une influence significative sur nos prévisions d’activité. Au contraire. Les
consommateurs seront d’autant plus vigilants sur les conditions de financement de leur projet immobilier. Meilleurtaux pourra les aider à négocier auprès des banques.

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Propos recueillis par Hélène Puel