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C#Builder, plus qu’un clone de Visual Studio.NET

L’environnement de développement C# de Borland se distingue par sa passerelle vers les composants Java et ses outils de modélisation UML. Son interface demeure cependant très proche de celle de Visual Studio.NET.

Très présent dans les environnements Java ou C++, Borland avec C# dispose d’un atelier de développement qui relie, grâce à la technologie Janeva, les mondes.NET et Java. C#Builder possède ainsi un réel avantage sur Visual Studio.NET,
seul logiciel existant jusqu’à présent. Nous avons testé la version Architecte de C#Builder qui abrite également un module de modélisation UML.

Configuration : une ressemblance étonnante

L’installation sur une plate-forme Windows XP et la prise en main de C#Builder ne posent aucun problème, surtout si l’on a déjà utilisé Visual Studio.NET. L’interface ressemble en effet, à quelques détails près, à celle de l’atelier
de Microsoft. Mêmes fenêtres flottantes, même éditeur de code au centre de l’écran, même palette d’outils à gauche… tout rappelle Visual Studio.NET. Son maniement et la boîte de dialogue ‘ Nouveau
projet ‘
sont également similaires. Il est dommage que Borland n’en a pas profité pour alléger quelque peu cette interface qui, par sa richesse, peut dérouter l’utilisateur.

Prise en main : écrire un minimum de code

Nous avons exploité toutes les étapes permettant de créer deux applications clientes, l’une de type WinForm, avec une interface riche pour le client serveur et l’autre, de type WebForm, à base de pages ASP.NET pour le web. Il faut
commencer par construire une connexion avec la base de données. Pour ce faire, C#Builder est livré avec les versions pour développeurs de Microsoft SQL Server, de DB2 et d’InterBase, la base pour périphériques mobiles de Borland. Le logiciel accède
aussi nativement à Oracle, même si celle-ci n’est pas incluse. Établir une connexion n’a posé aucun problème, tout étant automatisé. Le Data Adapter, un composant C#, se charge de tout : il gère d’autres objets pour accéder aux bases, traiter
les requêtes ou initier et garder le contexte des opérations transactionnelles. En conséquence, tous les paramétrages s’effectuent depuis un point unique, les écrans du Data Adapter.Créer les requêtes SQL est simple et passe par la sélection des opérateurs et les champs d’une table à la souris, C#Builder générant automatiquement le code correspondant. La définition d’un commit ou d’un roll back passe par des
listes déroulantes. L’étape suivante, que l’on compose un client lourd ou web, a consisté à assembler la fenêtre de travail de la future application, c’est-à-dire à faire glisser les boutons de contrôle à l’écran, le code qui décrit les propriétés
du contrôle apparaissant automatiquement en arrière-plan dans l’éditeur de C#Builder. Même souplesse pour les applications web, un éditeur HTML Wysiwyg permettant de visualiser et de modifier le code généré au vol. Nous avons aussi testé la
technologie Janeva, la passerelle vers Java ou Corba. Celle-ci nous a permis d’inclure facilement dans notre application un lien vers un EJB et un objet Corba. Il a suffi d’appeler depuis un menu notre EJB, un fichier.ear, dont C#Builder a
automatiquement décrypté les méthodes et qui a été ensuite exploité par le logiciel comme un composant C# ordinaire.

Notre avis : des fonctions UML très poussées

Les fonctions de modélisation UML de C#Builder sont simples à mettre en ?”uvre. Nous avons modélisé ainsi une gestion de contacts et construit nos diagrammes de classe à la souris, C#Builder ayant généré automatiquement le code C#
de notre application. Il nous a suffi ensuite de construire les écrans clients et de les relier aux sources de données.En résumé, C#Builder est un bon outil de développement, facile à manier et sa passerelle Janeva est un atout face à son concurrent. Il présente aussi l’avantage de fournir en standard un grand nombre de SGBD dans leur version
développeur, ainsi que Cassini, un serveur web.NET en open source.

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Olivier Bibard