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Bush président? Sa politique pour la high-tech

Malgré les résultats non validés de la Floride, George Bush sera probablement le vainqueur des élections américaines. Son programme de campagne annonce plus de libéralisme dans la high-tech : non taxation du e-commerce, augmentation du nombre de visas pour les informaticiens, libéralisation du cryptage…

Rude tâche pour George Bush d’avoir un discours high-tech original pendant la campagne présidentielle face à un Al Gore ayant une connaissance intime des questions technologiques. Et, même si le candidat démocrate avait fait grincer beaucoup de dents en déclarant qu’il avait inventé Internet, il est indéniable qu’il a façonné le débat national sur la haute technologie et Internet en tant que sénateur, puis vice-président de Bill Clinton.Pourtant, les différences entre les deux candidats ne sont pas toujours très marquées. Ainsi, Phil Yost, responsable des éditoriaux du San Jose Mercury News, le quotidien basé au c?”ur de la Silicon Valley, avait officiellement appuyé Al Gore. “Nous avions choisi Al Gore. Mais ce n’était pas essentiellement à cause de ses positions envers la haute technologie, car les deux candidats avaient des attitudes très semblables. Nous l’avions surtout choisi pour son expérience au niveau national.”Toutefois, l’éditorialiste admet qu’il existe des différences subtiles. “Bush est contre l’intervention du gouvernement en général. Si une industrie lui demande d’intervenir pour mettre en place de nouvelles lois, il sera moins enclin à accepter “, pense-t-il.

Les propositions du candidat Bush

Le candidat Bush a fait plusieurs propositions concernant le secteur de la haute technologie pendant sa campagne :

  • Le commerce électronique continuerait d’être exempté de taxes pendant encore cinq ans. En effet, George Bush est convaincu qu’aucune taxe ne devrait peser sur Internet au niveau international.
  • Un quota plus élevé de visas permettant aux compagnies américaines d’embaucher des travailleurs étrangers.
  • Une politique fiscale visant à encourager la recherche et le développement.
  • Un assouplissement des règles qui empêchent les compagnies américaines d’exporter certains produits considérés comme stratégiques pour la défense du pays, telles les technologies de cryptage.
  • Le déblocage d’un budget de 22 milliards de francs pour l’utilisation des nouvelles technologies dans les écoles et les bibliothèques, ainsi que 3 milliards de francs pour créer 2 000 centres technologiques à travers le pays (accès à Internet, formation…).
  • La nomination d’un ” Chief Information Officer ” et 750 millions de francs pour accélérer l’avénement d’un e-gouvernement.

L’issue du procès Microsoft remise en cause ?

A propos du procès Microsoft, le candidat George Bush s’est exprimé à plusieurs reprises de façon contradictoire. Il a, en effet, déclaré vouloir appliquer “les lois antitrust pour encourager la compétition et l’innovation mais également pour protéger les consommateurs”. Mais il a par ailleurs affirmé qu’il jugeait préférable de régler les conflits par l’innovation plutôt que par le recours aux procès. Il semblerait donc qu’il faille s’attendre à une position moins agressive envers Microsoft de la part de George Bush que du gouvernement actuel.De toute façon, l’arrivée d’un nouveau gouvernement, qui n’est pas en lutte depuis des années avec Microsoft, augmente les chances d’un arrangement à l’amiable.Cette année, Microsoft a donné 16,5 millions de francs aux partis politiques américains, la moitié aux démocrates et l’autre moitié aux républicains. Le géant de Redmond aurait donc choisi de mettre toutes les chances de son côté !

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Isabelle Boucq