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Bull redevient constructeur

Avec ses superserveurs Novascale, Bull reprend la stratégie d’Unisys avec des prix inférieurs.

Retour aux sources pour le constructeur national. Après avoir joué les revendeurs de serveurs NEC et IBM, Bull est désormais fier de présenter ses propres serveurs maison. Baptisés Novascale, ces superserveurs Itanium 2 sont le
fruit du projet Callisto, lancé en 1999. Son objectif : construire un ‘ grand système ouvert ‘, capable de faire tourner Windows, Linux et GCOS dans des partitions quadriprocesseurs différentes.

Bull promet des étincelles

La gamme se compose aujourd’hui de trois modèles quadri, octo et hexaprocesseurs, avec une version trente-deux processeurs à venir. Leurs prix s’étendent de 25 000 à 95 000 euros. Ils sont donc bien moins
chers que l’ES7000 d’Unisys, pionnier des superserveurs Intel partitionnables, et dont les ambitions sont similaires.Car, contrairement à Unisys, Bull n’a pas redéveloppé son propre jeu de composants multiprocesseurs : il utilise les modules quadriprocesseurs standards d’Intel. Ceux-ci sont interconnectés à l’aide d’un
commutateur maison, baptisé Fame Scalability Switch. Même si ce dernier fait la fierté de Bull, il ne sera pas proposé à des tiers. Mais la machine sera disponible en OEM pour d’autres constructeurs. Les performances semblent être au
rendez-vous, et Bull promet des étincelles au banc d’essai TPC.Reste que la machine vise un segment haut de gamme Windows/Linux qui est toujours quasi inexistant – Unisys s’escrime d’ailleurs sur ce terrain depuis plus de trois ans. Alors, en attendant que le marché
décolle, Bull se concentrera sur sa base installée GCOS et sur un nouveau secteur : l’informatique scientifique, où la puissance de calcul des Itanium 2 pourrait lui ouvrir des portes.

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Anicet Mbida