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Bull précipite son programme de filialisation

Devant l’insuffisance des résultats, le groupe va hâter sa restructuration
Elle passe par la filialisation des activités serveurs et services

Pour améliorer son efficacité, le groupe Bull formera, dès le 1er janvier prochain, deux entités autonomes. La branche services regroupera les actuelles divisions CSI (Conseil et intégration de systèmes) et OSS (Infogérance et services de maintenance). La branche infrastructure et systèmes consolidera, pour sa part, l’ensemble de l’activité serveurs. Ces deux branches devront être filialisées avant le 30 juin 2001, et la recherche de partenaires pour les deux activités sera accentuée. Partenaires qui resteront minoritaires, tient-on à préciser chez Bull. Pour mémoire, les services ont représenté 2,2 milliards d’euros du chiffre d’affaires l’an passé et les serveurs 1,5 milliard d’euros, pour un total de 3,8 milliards d’euros.Ces décisions font suite à une déclaration laconique du conseil d’administration, qui prévoit que “le résultat anticipé sur le second semestre 2000, bien qu’en amélioration par rapport au premier semestre, sera significativement négatif”. Bull, qui ne souhaite pas, pour l’heure, commenter ces résultats décevants, les met sur le compte d’une “faiblesse persistante du marché des serveurs en Europe et tout particulièrement en France “.

Environ 2 000 employés concernés

Le groupe, qui a enregistré 288 millions d’euros de pertes en 1999, se prépare donc à subir les conséquences d’une nouvelle année passée dans le rouge. Du coup, le conseil d’administration choisit de mettre les bouchées doubles pour appliquer la stratégie de filialisation esquissée dès le début 2000.Autres conséquences : la cession d’activités non stratégiques, pour 400 millions d’euros, et une nouvelle réduction d’effectif. Elle concernera environ 2 000 des 18 000 employés de l’entreprise (Bull comptait plus de 21 000 employés en 1997), et sera terminée dans dix-huit mois.

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RENAUD BONNET