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BT et NTT, des opérateurs en quête d’une place au soleil en France

Dinosaures des télécoms, le Britannique et le Japonais occupent des places modestes en France. La situation évolue aujourd’hui, sur fond de crise des opérateurs alternatifs.

Ce sont des stars mondiales des télécommunications. Pourtant, dans l’Hexagone, le Britannique BT et le Japonais NTT sont des acteurs méconnus du marché des entreprises. Les raisons en sont différentes, mais leurs deux filiales
françaises s’efforcent aujourd’hui de corriger cette situation paradoxale.La confidentialité qui entoure l’opérateur historique nippon est liée à deux facteurs. D’une part, il n’a le droit de vendre des services télécoms hors du Japon que depuis 1997. Par ailleurs, la mentalité nippone poussait ses filiales
européennes à ne pas trop faire de bruit. La crise des opérateurs d’entreprises a sonné le glas du profil bas. ‘ Les gens de NTT France étaient frustrés. Les opérateurs qui chutaient, comme KPNQwest, aiguillaient leurs clients vers des sociétés comme Worldcom ou Equant. Mais pas vers nous, car nous n’étions pas visibles
, explique Hervé Lereau, directeur commercial pour la France. Aujourd’hui, NTT France se met plus en avant. Il n’hésite pas à jouer sur la corde sensible des entreprises en évoquant la pérennité financière de sa maison
mère.‘ Nous avons passé une étape, explique le directeur commercial. Notre travail de fond sur les grands comptes commence à payer. Nous sommes plus visibles : des entreprises pensent spontanément à
nous. Avant, il fallait partir à la chasse. ‘
NTT s’adresse aux grandes sociétés bancaires et financières, à l’industrie et aux entreprises françaises ayant une forte présence en Asie. Parmi ses clients figurent le Crédit
Lyonnais et l’AFP.

Mise en avant de la maison mère et de sa solidité financière

BT, pour sa part, prend un nouveau départ en France. Un pacte liait Cegetel et son actionnaire BT concernant les services internationaux. Cegetel était le distributeur exclusif de Concert, filiale internationale de BT aujourd’hui
disparue. Ces accords ayant été renégociés, l’opérateur britannique a maintenant les coudées franches pour répondre en son nom aux appels d’offres. Même si Cegetel reste un partenaire privilégié. ‘ Nous avons l’ambition
d’avoir une présence française plus forte ‘
, confie Jean-Pierre Dierick, directeur général de BT France.La filiale française met également en avant la renommée de sa maison mère, sa solidité financière et son expérience des grands comptes.

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Guillaume Deleurence