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Bruxelles se félicite de la baisse de 60 % des tarifs mobiles à l’étranger

Pour la commissaire européenne Viviane Reding, le passage à l’eurotarif s’est fait sans accroc, malgré les réticences des opérateurs.

En juin dernier, les gouvernements des Vingt-sept et le Parlement européen
se mettaient d’accord sur un texte limitant le coût des ‘ frais d’itinérance ‘
(ou roaming) pour ceux qui utilisent leur portable hors de leurs frontières. A l’époque, les opérateurs avaient dénoncé une réglementation ‘ soviétique ‘. Mais ils ont été
contraints d’appliquer rapidement les ‘ eurotarifs ‘.Le maximum qu’ils peuvent facturer est de 49 centimes hors TVA pour une minute d’appel émis à l’étranger et de 24 centimes pour un appel reçu dans un autre pays, soit une baisse de 60 % dans les deux cas.
‘ Je me réjouis de constater que le passage à l’eurotarif s’est déroulé sans accroc ‘, a déclaré la commissaire européenne à la Société de l’information, Viviane Reding. Dans l’immense majorité des cas,

les opérateurs se sont ‘ calés ‘ sur le tarif maximal ou sont légèrement en dessous. Selon Bruxelles,
près de 200 millions de citoyens européens en bénéficiaient déjà au 30 août dernier, ils sont désormais 400 millions.En France, Bouygues Telecom et Orange se sont alignés sur l’eurotarif, et SFR s’est placé quelques centimes en dessous. Seuls les opérateurs de quelques pays se distinguent en pratiquant des rabais plus importants. C’est le cas aux
Pays-Bas où le consommateur ne paie que 20 centimes de plus pour un appel passé (ou reçu) à (de) l’étranger. Au Royaume-Uni, en Irlande, en Autriche et en Belgique, certains opérateurs ont également consenti des efforts considérables.

Bientôt le tour des SMS et des données

En Belgique, l’opérateur dominant, Proximus, et le deuxième, Mobistar, appliquent l’eurotarif. Mais ce dernier s’est fait rappeler à l’ordre par la Commission, qui affirme qu’il n’a pas averti ses clients par SMS de la possibilité de
bénéficier du nouveau tarif dès le 30 août dernier, comme il en avait pourtant l’obligation. Depuis le 30 septembre, toutes les informations tarifaires sont envoyées à l’utilisateur par SMS dès qu’il franchit la frontière entre deux pays
de l’Union. Tout cela s’est fait sans que les opérateurs ne mettent à exécution leurs menaces : augmenter les prix pour la téléphonie fixe.Il reste à savoir si les opérateurs n’ont pas augmenté les prix des SMS et des transmissions de données, qui ne sont pas inclus dans la réglementation adoptée en juin dernier et qui sont ‘ trop
chers ‘,
selon Viviane Reding.La commissaire a annoncé qu’un rapport serait réalisé à la fin de cette année et qu’une proposition pour les limiter serait présentée en 2008 si des abus étaient constatés. Elle a aussi exhorté les entreprises à baisser
d’elles-mêmes les prix pour ne pas forcer l’Union européenne à agir. ‘ Ils savent qu’à un moment ou à un autre le Parlement européen va demander à la Commission de réglementer, a-t-elle dit. Je lance un
appel pour que les opérateurs baissent les prix des SMS et des transmissions de données.

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La rédaction, avec Reuters