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Bruxelles estime que les propositions de Google ne sont “pas acceptables”

La Commission européenne estime que Google doit faire de nouvelles propositions pour amélioré la visibilité de ses concurrents, mais n’envisage pas de sanctions financières.

En cette fin d’année 2013, les espoirs de Joaquin Almunia, commissaire européen chargé de la concurrence, ne seront pas exaucés. Il espérait que ce dossier ouvert en 2011 serait bouclé avant la fin de son mandat prévu en février 2014. Selon toutes vraisemblances, il ne le sera pas.

Le dossier concerne une entrave à la concurrence. En début d’année 2013, Bruxelles avait demandé à Google de lui faire des propositions pour mieux faire apparaître les offres des concurrents dans son moteur de recherche.

Lorsqu’il les a reçus, M. Almunia semblait optimiste. D’autant qu’il s’est entretenu en décembre 2012 avec Eric Schmidt. Après ce rendez-vous, le commissaire européen soulignait que « les divergences avaient été substantiellement réduites ».

Après avoir revu sa copie, les dernières propositions de Google ont été envoyées en octobre. Cette fois, L’Union Européenne espérait un accord à l’amiable. Mais, la semaine dernière, la réponse des concurrents a été claire : les remèdes proposés « ne changent pas fondamentalement le fait que Google peut présenter ses résultats de recherche de telle manière que le choix du consommateur est faussé », a indiqué en début de semaine Thomas Vinje, porte-parole en Europe de l’organisation FairSearch. Ce groupe rassemble 17 grandes entreprises des high-tech parmi lesquelles Microsoft, Nokia et Oracle.

Après cette réponse, tout semble revenu au point de départ. Pour la Commission européenne, ces propositions « ne sont pas acceptables. » Elles ne résolvent toujours pas le problème d’entrave à la concurrence qui est reproché à Google, a déclaré ce vendredi 20 décembre Joaquin Almunia lors d’une interview à la radio espagnole rapportée par l’AFP.

Interrogé sur d’éventuelles sanctions, qui restent suspendues sur la tête de Google, M. Almunia a répondu par la négative, mais lance un avertissement. « Pour l’instant, il reste peu de temps, mais la balle est toujours dans le camp de Google. Mais elle va bientôt revenir dans notre camp, et ce sera le moment de prendre des décisions. »

Google va-t-elle refaire de nouvelles propositions ? Elle ne semble pas vouloir aller plus loin. Cette semaine, Google a répondu qu’il est normal qu’ils paient dès lors qu’ils apparaissent, « en toute connaissance » de cause, dans des fenêtres publicitaires.

Pour Google, ces accusations ne sont pas valables. La firme estime que demande de la Commission Européenne repose sur le fait de « donner de la visibilité aux sites concurrents, pas de leur garantir un résultat. »

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Pascal Samama