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British Telecom doit rompre ses liens avec l’hypertexte

Le test de recherche en paternité a échoué. British Telecom n’est pas le créateur et encore moins le propriétaire du lien hypertexte. Ainsi en a décidé la justice américaine.

Un tribunal fédéral de l’Etat de New York vient de débouter British Telecom (BT) de ses prétentions à une exploitation financière du lien hypertexte, l’un des éléments moteurs du développement et de l’interactivité du World Wide Web.L’histoire commence en juin 2000. A cette époque, l’opérateur de télécommunications découvre qu’il est ” l’heureux ” détenteur du brevet n?’4873662, dit de la ” page cachée “(hidden page). Cette technologie, développée en 1976 par le General Post Office (ancêtre de BT), ne fut reconnue à l’état de brevet qu’en 1989.Or, pour les dirigeants de BT, ce brevet pose le principe du lien hypertexte. BT s’estime donc en droit de tirer profit du brevet et envisage de faire payer (par un système de licences ubuesque) l’utilisation du lien hypertexte par les fournisseurs d’accès à Internet.Six mois plus tard, l’opérateur porte l’affaire devant la justice new-yorkaise, en attaquant symboliquement Prodigy (l’un des tout premiers FAI apparus sur le marché américain) pour violation de brevet.Au printemps dernier, la juge Colleen McMahon, chargée du dossier, avait déjà estimé que les recherches développées sur les informations textuelles, dont se prévalait BT, n’avaient qu’un lointain rapport avec le concept de lien hypertexte. La décision du tribunal fédéral de lEtat de New York ne fait que confirmer cette analyse.BT devra trouver autre chose pour parvenir à se désendetter.

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Philippe Crouzillacq