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Bravobrava cherche la martingale du succès

Un chercheur français et un industriel américain s’associent pour incuber des start-up. Leur structure fonctionne comme une coopérative.

Créé, il y a dix-huit mois dans la Silicon Valley, Bravobrava est un incubateur très particulier. En 1998, Jo Costello, cofondateur de Cadence et personnalité influente de la Silicon Valley, vient de fonder Think3, une société de dessin assisté par ordinateur. Il fréquente alors le Stanford Research Institute International (SRI) à Menlo Park, à la recherche d’outils de réalité virtuelle. Il y rencontre Luc Julia, un chercheur qui y a développé une petite structure ?” Chic (Computer Human Interface Center) ?” avec une dizaine d’ingénieurs-chercheurs.

Une machine à fabriquer des sociétés

Spécialiste de la reconnaissance de l’écriture, Luc Julia s’est intéressé à la manière dont il peut améliorer les interfaces en utilisant toutes sortes de technologies existantes. Et ce, en les intégrant les unes aux autres et en les ajustant aux besoins réels d’utilisation. “Je fais un peu comme avec des Lego, explique-t-il. J’ajoute les éléments qui permettent à toutes les pièces de s’assembler entre elles pour créer un produit intelligent, astucieux et répondant à un vrai besoin.” Jo Costello propose à Luc Julia de financer Bravobrava et d’en faire une machine à fabriquer des sociétés. Il constitue une petite équipe d’ingénieurs ?” français, pour la plupart ?” autour de cette philosophie et leur demande de travailler sur des projets existants. Tous restent cependant libres, une partie de leur temps (20 %), pour développer des nouveaux projets plus personnels, destinés aux entreprises.C’est grâce à ce dispositif que Vivo, a pu être créé. Installé à Sophia-Antipolis, cette jeune pousse cherche à diffuser un logiciel destiné aux entreprises afin de faciliter la pratique individuelle de la lecture en anglais à partir de n’importe quel texte. Il a été développé en utilisant des technologies de reconnaissance et de synthèse de la parole, et mis au point par l’équipe de développeurs de Bravobrava. Afin de faciliter la collaboration entre les chercheurs et d’éviter des projets sans issue, il a été décidé qu’à chaque fois quune entreprise serait créée, chacun des ingénieurs présents à Bravobrava obtiendrait une part significative de son capital.

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Alain Baritault