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Braquage de l’Apple Store : le butin est-il traçable ?

Lors de l’attaque de l’Apple Store Opéra, les braqueurs ont volé pour un million d’euros de matériels. Apple va-t-elle chercher à localiser les acheteurs de ces machines ?

Pour les enquêteurs chargés de l’affaire, le casse du réveillon qui a eu lieu à l’Apple Store Opéra à Paris est le travail de professionnels. Ils ont agi rapidement, sans faire de dégât et, surtout, ils n’ont pas touché au matériel d’exposition pour se concentrer sur les stocks pour viser principalement les smartphones et les tablettes. Cette méthode est une première en France. Lors des braquages d’Apple Store qui ont eu lieu aux Etats-Unis, ce sont les appareils d’exposition qui ont surtout été dérobés.

Le matériel sera-t-il bloqué ?

Dès lors, une question se pose : Apple va-t-elle chercher à localiser le matériel volé et, si elle le fait, peut-elle le rendre inutilisable ? En fait, il n’y a pas de réponse claire. Tous ces équipements disposent d’une carte d’identité qui les rendra visibles quand ils se connecteront. Les acheteurs, qui peuvent être de bonne foi, verront-ils leur machine se bloquer ? Rien n’est moins sûr.

La direction d’Apple France ne dit rien sur le sujet même si elle a les moyens techniques de le faire. En décembre, lors de l’attaque d’un camion d’iPhone et d’iPad pour un montant de 9 millions d’euros, aucune information n’avait été donnée sur la traque des marchandises.

Un mode opératoire soigné

Mais avant de partir à la recherche du matériel qui a certainement déjà quitté le territoire, la BRB (Brigade de répression du banditisme) va d’abord traquer les braqueurs. Leur mode opératoire a été particulièrement soigné. Posté à l’arrière du magasin, ils ont attendu qu’un salarié sorte pour pénétrer du bâtiment armes au poing. Difficile de faire autrement puisque le magasin s’est installé dans une ancienne banque dont les accès sont tous protégés par des grilles belles mais très efficaces.

L’heure aussi a été bien choisie comme l’explique Christophe Crépin (syndicat Unsa-Police), ils ont agi au moment même où le dispositif policier mis en place pour les fêtes de fin d’année « venait d’être allégé ». Ils ont eu une heure pour charger leur camionnette et disparaître dans la circulation parisienne.

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Pascal Samama