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Bouygues Telecom souhaite différer le second appel d’offres UMTS

L’opérateur de téléphonie mobile préconise un délai avant l’attribution des deux licences UMTS restantes. Il pense que l’expérience du GPRS permettra de mieux comprendre le marché.

Bouygues Telecom, la filiale de téléphonie mobile du groupe Bouygues, estime que la France devrait attendre un premier bilan des services GPRS avant de lancer un second appel à candidatures pour les deux licences de téléphonie mobile de troisième génération (3G) UMTS.En effet, seulement deux des quatre licences attribuables ont trouvé preneur, le groupe Bouygues s’étant désisté au dernier moment ?” estimant excessif le montant à payer.Dans une interview publiée vendredi par Le Figaro, René Russo, vice-président du troisième opérateur mobile français, dit comprendre la volonté de l’Autorité de régulation des télécommunications (ART) d’aller vite, après l’attribution en mai dernier de deux premières licences à Orange et à SFR (groupe Vivendi Universal).

L’ART voudrait favoriser la concurrence entre opérateurs UMTS

L’ART” souhaite éviter un décalage important dans l’arrivée sur le marché des deux autres opérateurs “, souligne-t-il. Mais, ” il nous semble que le deuxième appel à candidatures pourrait être lancé dans de bien meilleures conditions de visibilité du marché si l’ART pouvait tirer parti d’une pratique suffisamment longue des services GPRS. Un bon compromis reste à trouver “. La technologie GPRS (General Packet Radio Service), qui doit être lancée commercialement dans le courant de l’année 2002, permet d’offrir un premier service d’Internet mobile, avec un débit crête de plus de 50 Kbit/s (contre 9,6 Kbit/s pour le GSM actuel).Depuis qu’il a renoncé à une licence UMTS, Bouygues Telecom mise sur le GPRS, qui pourrait permettre, selon René Russo, de satisfaire 90 % des attentes des utilisateurs. En tenant ce discours, l’opérateur plaide donc pour sa chapelle.

Une polémique qui masque mal un pur problème de coût

Il n’exclut pas de déposer un dossier UMTS si les conditions tarifaires sont révisées à la baisse, l’Etat réclamant actuellement 32,5 milliards de francs (dont la moitié versée sur les deux premières années) pour une licence de quinze ans.Il estime que les prélèvements devraient être assis sur le chiffre d’affaires. “Dans des projets de cette ampleur, chacun doit assumer une part de risque : les opérateurs, les équipementiers mais aussi les Etats, puisqu’il sagit vraiment de stratégie industrielle avec des implications économiques lourdes. Si cette méthode était retenue, il me paraîtrait naturel de reconsidérer notre position “, explique René Russo.

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La rédaction (avec Reuters)