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Bourse Direct à trois mois de la rentabilité

Dans un contexte difficile, le courtier en ligne Bourse Direct tire son épingle du jeu. Ses résultats sont prometteurs, mais au prix d’un drastique programme de réduction des coûts.

Bourse Direct fait le dos rond en ces temps de crise pour les traders en ligne. Le premier courtier français à s’introduire au Nouveau Marché affiche une perte nette de 7,61 millions d’euros en 2000 ?” contre 0,33 million en 1999 ?” pour un chiffre d’affaires de 12,98 millions d’euros.Ses pertes sont principalement dues aux dépenses marketing et promotionnelles, qui se sont élevées à 9 millions d’euros. Hors dépenses et frais exceptionnels, le résultat de Bourse Direct reste positif, à 2,2 millions d’euros. Un montant à peu près équivalent à celui de 1999. Les frais exceptionnels sont notamment à mettre à l’actif du rapprochement avorté avec Etna Finance (second semestre).Malgré le fait que les dépenses marketing, et notamment publicitaires, lui plombent le bilan, Bourse Direct a réussi à multiplier par deux fois et demi le nombre de ses comptes, qui passent de 2 912 au 31 décembre dernier à 7 734 l’année précédente. Et surtout, les nouveaux clients sont quasiment aussi actifs que leurs prédécesseurs, puisque dans le même temps le nombre d’ordres exécutés est passé de 168 790 à 395 564.

Un régime draconien pour séduire la Bourse

Pour retrouver les honneurs du marché, qui cotait le titre de la société à près de 6,75 euros lors de l’introduction, fin 1999, contre moins de 4 euros aujourd’hui, la société a mis en place à l’automne dernier un plan de restructuration. L’objectif est d’atteindre l’équilibre dès le prochain trimestre.La société a tout d’abord procédé à seize licenciements économiques pour abaisser sa masse salariale à quarante-quatre personnes. Bourse Direct entend par ailleurs largement réduire son budget marketing, pour faire passer son coût d’acquisition client à près de 500 euros contre 1600 euros en 2000.Selon Bourse Direct, le chiffre d’affaires par compte s’est élevé à 1678 euros en 2000. C’est, d’après le président de la société, Philippe Gellman, “le plus élevé du secteur”.En progression de 9 % par rapport au dernier trimestre 2000, le chiffre d’affaires de Bourse Direct a atteint 2,76 millions deuros sur les trois premiers mois de cette année.

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Frantz Grenier